Wilfried Nathan Douala blanchi, la Fédération se déjuge

Patrick Juillard, Media365, publié le mercredi 20 mars 2024 à 00h45

La Fédération camerounaise de football a fait volte-face et blanchi le milieu de terrain Wilfried Nathan Douala des accusations de double identité qui pesaient sur lui. Explications.

À n’y rien comprendre. L’affaire Wilfried Nathan Douala a rebondi spectaculairement ces dernières heures. Parmi les 62 joueurs suspendus pour fraude sur l’âge par la Fédération camerounaise de football, 13 ont été rétablis dans leurs droits, dont le milieu de terrain de Victoria United, qui fut un « benjamin de la CAN 2023 » aussi controversé qu’inactif (0 minute de jeu en quatre matchs avec les Lions Indomptables de Rigobert Song).

Ce dernier a par conséquent été autorisé à participer aux play-offs d’Elite One par La Fécafoot. Annoncé sans suite à Antalyaspor ces derniers jours, celui qui est donc considéré comme âgé de 17 ans va ainsi pouvoir se déplacer avec ses coéquipiers sur le terrain du Dynamo de Douala ce vendredi, à l’occasion du début de la nouvelle phase du championnat.

Baldelli ou Douala, 23 ans ou 17 ans ?

Il risque d’en falloir bien davantage pour calmer la polémique dans le pays. Ces derniers jours, Le Monde Afrique avait remis la main sur des archives de janvier 2022 accréditant l’hypothèse d’une fausse identité. Des photos d’un certain Alexandre Baldelli (qui aurait 23 ans aujourd’hui), sosie parfait de… Wilfried Nathan Douala, avaient été publiées par le quotidien. L’employeur de Douala, Valentine Nkwain, était monté au créneau pour défendre son joueur arguant que ledit Baldelli n’était autre que son frère aîné et qu’il serait décédé.

Problème : citant des sources sûres, le média digital Camfoot assure que Wilfried Nathan Douala n’a jamais eu de frère aîné. Alors, plus c’est gros plus ça passe ? Tel est peut-être le raisonnement de l’instance présidée par Samuel Eto’o. Mais l’affaire n’est certainement pas terminée. Des sanctions pendent au nez du Cameroun si la « double identité » de Douala était un jour avérée : d’après le règlement de la Coupe d’Afrique des Nations, la sentence peut aller jusqu’à une exclusion des deux prochaines éditions de la compétition. Affaire à suivre.