Cameroun: Trois otages humanitaires libérés après 100 jours de captivité

Cameroun: Trois otages humanitaires libérés après 100 jours de captivité

Trois otages humanitaires libérés après 100 jours de captivité

PUI est implantée depuis 2008 au Cameroun et a pour mission de répondre aux besoins sanitaires, alimentaires et éducatifs des populations affectées par les attaques armées. (Image prétexte)

Trois humanitaires camerounais de l’ONG française Première urgence internationale (PUI) enlevés dans le nord du Cameroun, où des groupes djihadistes sont actifs, ont été libérés vendredi sain et sauf au Nigeria après 100 jours de captivité, a annoncé leur organisation à l’AFP.

Deux hommes — un chef de projet et un chauffeur — ainsi qu’une femme — agent communautaire — «ont été libérés ce soir dans les environs de Maïduguri, dans l’État de Borno», dans le nord-est du Nigeria, à une centaine de km de la frontière camerounaise, a annoncé par téléphone à l’AFP Olivier Routeau, le directeur des opérations de PUI, sans pouvoir encore préciser les circonstances de leur libération ni aux mains de quel groupe ils étaient.

État de santé inconnu

«On vient de nous annoncer leur libération, il est un peu tôt pour dire qu’ils sont en bonne santé mais ils sont sains et saufs, éprouvés, mais nous sommes rassurés sur leur intégrité physique, ils souriaient sur des photos qu’on nous a transmises», a ajouté Olivier Routeau.

Les trois employés de l’ONG française avaient été kidnappés le 10 janvier dans le village de Yémé, dans la région de l’Extrême-Nord du Cameroun, alors qu’ils travaillaient «dans le cadre d’activités de sécurité alimentaire et de lutte contre la malnutrition», avait alors annoncé PUI.

«Nous n’avons pour l’heure aucune information sur les circonstances de leur libération», ils ont été récupérés notamment par l’armée nigériane, a simplement indiqué Olivier Routeau.

Djihadistes

L’extrême-nord du Cameroun, comme le nord-est du Nigeria, est le théâtre de combats et d’exactions menés par les djihadistes de Boko Haram et de sa dissidence du groupe État islamique en Afrique de l’Ouest (ISWAP pour son acronyme en anglais), qui se livrent régulièrement, en plus de tueries, à des enlèvements de civils qu’ils échangent le plus souvent contre des rançons.

Des groupes criminels et crapuleux y kidnappent également des civils et remettent généralement leurs otages aux djihadistes contre de l’argent. PUI est implantée depuis 2008 au Cameroun et a pour mission de répondre aux besoins sanitaires, alimentaires et éducatifs des populations affectées par les attaques armées.

AFP

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