la ministre Abena Ondoua s’oppose à une appropriation de la loi française sur l’IVG au Cameroun

la ministre Abena Ondoua s’oppose à une appropriation de la loi française sur l’IVG au Cameroun

Le 22 mars dernier, la ministre de la Femme et de la Famille a envoyé une lettre à tous ses délégués régionaux, les encourageant à ne pas se laisser influencer par le plaidoyer international de Paris en faveur de la promotion des droits des femmes à accéder à l’Interruption Volontaire de Grossesse (IVG). Cette directive fait suite à l’inscription officielle de l’IVG comme un droit garanti par la Constitution française le 4 mars précédent.
Dans sa correspondance, la ministre Marie Thérèse Abena Ondoua instruit les délégués régionaux de son ministère à prendre des mesures préventives pour anticiper et surveiller les actions des ONG qui pourraient tenter de légitimer des situations contraires au contexte reconnu par le Cameroun. En d’autres termes, la ministre exprime son opposition à l’application du droit à l’avortement par des ONG au Cameroun, tel qu’il est reconnu en France.
Actuellement, le code pénal du Cameroun condamne l’avortement. Cependant, en novembre 2022, la Société de gynécologues et obstétriciens du Cameroun (Sogoc) a plaidé en faveur d’une révision de cette condamnation devant le Parlement. Selon ces professionnels, la pénalisation de l’avortement favorise les avortements clandestins. Selon Lurgentiste.com, spécialisé dans l’actualité médicale, 30% des décès féminins chaque année sont attribués à des suites d’avortements non encadrés. À ce jour, le gouvernement n’a pas donné suite à ce plaidoyer.
Cette position ministérielle souligne le débat persistant sur la question de l’IVG au Cameroun, entre les droits des femmes, les normes sociales et la législation en vigueur.
L.A

Cet article est apparu en premier sur https://www.stopblablacam.com/societe/0805-12312-avortement-la-ministre-abena-ondoua-s-oppose-a-une-appropriation-de-la-loi-francaise-sur-l-ivg-au-cameroun


.