Le PCRN de Cabral Libii menacé d’expulsion des commissions d’Elecam et interdit de défilé le jour de la fête nationale

Le PCRN de Cabral Libii menacé d’expulsion des commissions d’Elecam et interdit de défilé le jour de la fête nationale

Le ministre de l’Administration territoriale, Paul Atanga Nji, a instruit hier 15 mai par voie de correspondance au directeur général des élections à Elections Cameroun (Elecam) que les mandataires du Parti camerounais pour la réconciliation nationale (PCRN) du député Cabral Libii ne soyez plus réfléchi par cet organe. Et pour cause d’après le ministre Atanga Nji, le dirigeant de ce parti n’est pas Cabral Libii, mais plutôt le « président-fondateur » Robert Kona, donc seul désormais habilité à désigner des mandataires. La loi électorale permet en effet à Elecam, l’organe en charge de l’organisation des scrutins, de créer des commissions mixtes dans lesquelles les mandataires de partis politiques peuvent siéger. Elecam et les partis politiques s’accompagnent ainsi pour mobiliser les électeurs potentiels à s’inscrire sur les listes électorales.
Pour Armand Okol, responsable de la communication au PCRN, cette lettre d’Atanga Nji que SBBC a authentifiée auprès d’une source proche du ministre, « ruine le peu d’indépendance dont on pouvait créditer Elecam ». Ce cadre du PCRN rappelle qu’il n’appartient pas au Minat de désigner les mandataires de parti politique à Elecam car, « cette compétence est exclusivement dévolue aux partis politiques au travers de leurs instances ». Puis ajoute-t-il, « au PCRN, celui qui est habilité à le faire c’est le président national en exercice et le seul et unique en l’état actuel des choses c’est le président Cabral Libii ».
Mais de l’avis de plusieurs observateurs, le ministre de l’Administration territoriale auprès de qui s’enregistrent les partis politiques créés, s’engouffre dans une brèche offerte par la vacance de fait à la tête du PCRN. Élu le 11 mai 2019 pour 5 ans, le mandat de Cabral Libii à la tête de ce parti s’est achevé le 11 mai dernier. Ce dernier a en effet été empêché d’organiser un congrès électif en décembre dernier après le retour de Robert Kona, l’un des fondateurs du parti venu réclamer la présidence. Suffisant pour que le ministère de l’Administration territoriale interdise ledit congrès pour cause de « dissensions internes » susceptibles de provoquer des troubles à l’ordre public. Le mandat de Cabral Libii étant échu, l’administration considère Robert Kona comme le seul interlocuteur au PCRN.
C’est d’ailleurs ce qui va pousser les préfets à interdire aux militants du PCRN tendance Cabral Libii de participer au défilé civil de la fête nationale, le 20 mai prochain. C’est du moins ce que renseigne une lettre du 15 mai du préfet du département du Mfoundi, Emmanuel Mariel Djikdent au responsable départemental de ce parti. Dans ce document consulté par SBBC, le préfet informe ledit responsable que la participation à ce parti au défilé est annulée pour cause de « dissensions dans le parti, susceptibles de perturber l’environnement des festivités ». Pourtant, cinq jours auparavant, le PCRN faisait partie des 9 formations politiques autorisées à prendre part à ce défilé, d’après un communiqué du préfet Djikdent.
Le même rétropédalage a été enregistré à Ebolowa, où le préfet de la Mvila a signifié au représentant du PCRN que son parti n’était plus le bienvenu sur la place des fêtes le 20 mai prochain.
Alors que Cabral Libii et ses partisans sont progressivement expulsés du parti, Robert Kona, l’un des fondateurs, prépare le congrès électif des 25 et 26 mai prochains qui devrait le porter à nouveau à la tête du PCRN.
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