« Avec ce temps, un peu de couleur ça fait du bien », les Floralies de Garein invitent au voyage en Inde

ouge, violet, rose, orange, jaune. À Garein, les fleurs suspendues aux arbres habillent progressivement ce village en pleine ébullition. Ce week-end des 4 et 5 mai, la 38^e édition des Floralies transportera les visiteurs en Inde, en pleine fête de la Holi.

« Cette fête symbolise le printemps et la fertilité », indique Dylan Decamp, Meilleur ouvrier de France (MOF) 2023, à la tête de « cette…

ouge, violet, rose, orange, jaune. À Garein, les fleurs suspendues aux arbres habillent progressivement ce village en pleine ébullition. Ce week-end des 4 et 5 mai, la 38^e édition des Floralies transportera les visiteurs en Inde, en pleine fête de la Holi.

« Cette fête symbolise le printemps et la fertilité », indique Dylan Decamp, Meilleur ouvrier de France (MOF) 2023, à la tête de « cette mise en scène florale ». Une trentaine d’horticulteurs, venus de toute la région, sont attendus pour proposer leurs plus belles sélections.

Dans cette commune, située à 20 kilomètres au nord de Mont-de-Marsan, les bénévoles s’activent à 48 heures du début des festivités. Même si la météo ne joue pas en leur faveur. « Avec ce temps, un peu de couleur ça fait du bien », sourit le MOF.

Depuis le mois de janvier, celui qui fait montre de son talent dans la boutique saint-pierroise Histoire de fleurs s’est laissé tenter par ce challenge. « Je n’ai pas été difficile à convaincre », précise-t-il.

Entre 7 000 et 8 000 tiges

Pour ces deux jours, ce sont entre 7 000 et 8 000 tiges qui seront nécessaires pour transformer la ville. « L’opportunité d’apporter la fleur dans un ensemble plus important m’a séduit. Toutefois, il est plus complexe de garder une cohérence. » Sur les 10 000 mètres carrés, le fleuriste a utilisé une forme géométrique, proche du triangle, comme fil conducteur : « J’ai mélangé les formes en 2D et 3D, le tout avec des couleurs poudrées avec un aspect pastel. »

Afin de mener ce projet à terme, il a pu compter sur le travail de 76 élèves de quatre classes du Regroupement pédagogique intercommunal (RPI). Un projet guidé par Dylan Decamp et imaginé comme « une œuvre magistrale ». « Les enfants ont peint leurs mains en tapotant sur un tableau de 10 mètres carrés ». Un travail mis en valeur dans la cage à zoo, mise à disposition durant un mois par la Forêt d’art contemporain.

S’adapter et improviser

Du côté des bénévoles, environ une centaine dans la dernière ligne droite, on profite d’une éclaircie pour reprendre le travail. Même le maire de la commune, Philippe Sartre, met la main à la pâte. Depuis plusieurs mois, les bénévoles ont fait du glanage pour réduire les coûts et se procurer certains végétaux. « Avec l’accord des propriétaires, on part à l’expédition en voiture pour récupérer des hortensias ou de l’eucalyptus », explique Philippe Birot, président des Floralies.

Isabelle Hardy, en charge de la gestion des décors et des exposants, a mis en avant la capacité de ses camarades à « s’adapter » et « improviser ». « C’est un trio entre le budget, les bénévoles et le décorateur. » Car une fois que Dylan Decamp a présenté ce qu’il souhaite, c’est « aux petites mains » de le reproduire. « Je passe dans les rangs ensuite », blague le jeune homme.

Lors de ce week-end fleuri, plus de 10 000 personnes sont attendues. Et un peu plus si la météo se montre clémente. L’offre de restauration sur la commune permettra à tout le monde de trouver son bonheur (sandwiches, frites et crêpes). « L’entrée est gratuite. C’est avec la nourriture et le marché aux fleurs que nous faisons vivre les Floralies et d’autres associations de Garein », reprend Philippe Birot.

L’année prochaine, la commune fêtera les 40 ans de la création des Floralies. Une édition qui s’annonce déjà haute en couleur.