Piraterie : l’Inde plaide pour autoriser à nouveau l’entrée dans les eaux somaliennes

Piraterie : l’Inde plaide pour autoriser à nouveau l’entrée dans les eaux somaliennes

Face au retour de la piraterie, l’Inde propose que l’OMI plaide auprès du Conseil de sécurité de l’ONU pour renouveler l’autorisation aux bâtiments militaires d’entrer dans les eaux somaliennes pour pourchasser les pirates.

En vue de la 111ème session du Comité juridique qui se tiendra au siège de l’Organisation Maritime Internationale (OMI), à Londres, du 22 au 26 avril, l’Inde a adressé une proposition pour permettre, selon elle, de lutter plus efficacement contre la piraterie. Pour « dissuader la piraterie somalienne » et « maintenir la sécurité de la navigation dans le golfe d’Aden », elle propose de rétablir les autorisations faites « aux États et aux organisations régionales d’entrer dans les eaux territoriales de la Somalie », estimant le besoin « urgent ».

En pleine crise de la piraterie au large de la corne de l’Afrique, le Conseil de sécurité de l’ONU avait autorisé, le 2 juin 2008, dans une résolution, les bâtiments militaires internationaux à poursuivre les pirates jusque sans eaux territoriales somaliennes. Ces autorisations avaient ensuite été renouvelées jusqu’en mars 2022. Plus aucun acte de piraterie n’était alors signalé dans cette zone depuis plusieurs années.

Mais depuis quelques mois, les incidents de piraterie visant des boutres et des navires marchands se répètent. Face à la « réémergence des menaces à la sécurité maritime dues à la piraterie et aux vols à main armée au large des côtes somaliennes », l’Inde propose donc « une intervention collective au Conseil de sécurité des Nations Unies des États membres de l’Organisation maritime internationale » pour le renouvellement des autorisations accordées.

Parmi les incidents les plus notables, le navire battant pavillon maltais Ruen a été détourné en décembre avec ses 18 membres d’équipage et il se trouve toujours dans les eaux somaliennes. En janvier, c’est le vraquier Lila Norfolk qui a été attaqué. Le navire et ses 21 membres d’équipage ont été libérés grâce à l’intervention rapide de la marine indienne. Cette dernière est également intervenue à plusieurs reprises dans les derniers mois pour libérer des boutres de pêche pris en otage.

Le 2 mars, l’agence de sécurité maritime britannique UKMTO a encore émis un avis pour signaler la présence d’un boutre détourné au large de la Somalie. A bord du navire, onze hommes armés ayant quitté la localité de Jiifle, dans l’est de la Somalie. Les boutres peuvent servir de bateaux-mères pour des opérations de piraterie de plus grande envergure, en haute mer.

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