« L’histoire a été injuste avec les anciens combattants d’Algérie »

« L’histoire a été injuste avec les anciens combattants d’Algérie »

« L’histoire a été injuste avec vous […], vous êtes revenus dans l’indifférence générale », livre à l’adresse des anciens combattants d’Algérie, Yves Salanave-Péhé, lors de son discours très interactif au terme de…

« L’histoire a été injuste avec vous […], vous êtes revenus dans l’indifférence générale », livre à l’adresse des anciens combattants d’Algérie, Yves Salanave-Péhé, lors de son discours très interactif au terme de la partie protocolaire de l’assemblée générale de la section de Lagor-Mourenx de la Fnaca, samedi 3 février.

L’élu départemental a aussi rappelé le rôle de la Fédération nationale des anciens combattants en Algérie, Maroc et Tunisie dans la reconnaissance du 19 mars 1962, comme date officielle du cessez-le-feu, « même s’il y a eu des massacres de part et d’autre après ». Ce rappel historique faisait écho à ceux d’André Larroudé, « mémoire vivante » de la Fnaca, créée en 1958, ayant eu 444 321 adhérents à son apogée (243 324 actuellement).

« De la création du premier bureau de la Fédération des Pyrénées-Atlantiques, j’en suis, hélas, le dernier survivant, toujours en exercice depuis 52 ans », souligne celui qui s’est aussi impliqué dans la rédaction de « L’Ancien d’Algérie ».

Éclairer les jeunes générations

Daniel Birou, maire de Pardies, a loué son « travail de transmission » d’une mémoire qu’il est « difficile de faire passer aux jeunes ». « Maintenant que les esprits se sont un peu apaisés — deux générations sont passées — les historiens s’emparent de cette guerre », livre Yves Salanave-Péhé, appuyé par André Larroudé, « souvent invité à témoigner par de jeunes historiens ».

Même souci « d’éclairer les jeunes générations sur ce conflit trop longtemps appelé les événements, au lieu d’une guerre », pour Patrice Laurent, maire de Mourenx.

« Bruits de bottes », « guerre aux portes de l’Europe », se sont également immiscés dans les propos des élus face aux anciens combattants aptes à « témoigner de ce que la guerre a d’affreux ». Ils étaient près de 40 présents à cette assemblée présidée par Pierre Tuquat, accueillie par Christine Thibault, élue de Lagor. Tous ont approuvé les bilans d’activité et financier respectivement présentés par Jacqueline Labarrère et Jeannot Peyrot, membres du bureau d’une section de 150 adhérents, à l’effectif grossi par l’arrivée d’anciens combattants de la section de Monein disparue.

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