Au Togo, la vie chère, une galère inégalement partagée , Jeune Afrique


Au Togo, la vie chère, une galère inégalement partagée

Madame Essi, 45 ans, cuisinière de profession, se fraye un chemin entre les pagnes colorés et les paniers de légumes. Elle est venue faire les courses de la semaine pour sa famille de quatre enfants, 7 000 F CFA (10,69 euros) en poche. « Va ple nou ! » (« Viens acheter ! », en langue ewe), lui lance une commerçante, au milieu des dédales du Grand Marché de Lomé. « Nene o le sa ami lo ? » (« Tu vends l’huile à combien ? ») demande madame Essi. « 2 200 francs la bouteille d’un litre », répond la commerçante. « 2 200 francs ! Je l’avais achetée à 1 200 il y a quelques mois ! » s’exclame la mère de famille.

Mme Essi est payée 40 000 F CFA par mois en tant que cuisinière. C’est un peu plus que le Smig (salaire minimum interprofessionnel garanti), qui est fixé à 35 000 F CFA depuis 2011. Son mari gagne environ 100 000 F CFA par mois dans une usine. « J’ai peur pour mes enfants, je ne sais pas comment on va réussir à tenir… »

Explosion des prix

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