Cameroun : Ernest Obama qui était réputé pour sa froideur s’est rapetissé pour servir « Dieu », le grand Samuel Eto’o »

Cette semaine il y a eu une émission qui a fait beaucoup de bruit sur Canal2. Il s’agit de l’interview réalisée par le journaliste Rodrigue Tonguè, avec Ernest Obama comme invité spécial. L’émission s’appelle « Face-à-face » et pendant 90 minutes, elle donne la possibilité à l’invité de s’exprimer sur des sujets bien précis. Et Obama a fait de l’audience parce que c’est un personnage sulfureux, médiatique, et de surcroît il est le Chargé de communication de la Fécafoot et en même temps le porte-parole de monsieur Samuel Eto’o Fils…

Pour être franc, je n’ai pas regardé cette émission en direct. Mais c’est en entendant les bruits que j’ai poussé ma curiosité jusqu’à aller la télécharger sur YouTube. Je l’ai revue plusieurs fois depuis. Et je pense pouvoir vous dire ici que l’invité de cette semaine, eh bien il fait montre d’une incompétence notoire et caractérisée.

Déjà, Ernest Obama n’est pas un incompétent en soi. Son parcours journalistique en témoigne, lui qui a débuté dans le métier il y a une vingtaine d’années, et dont la carrière ne souffre d’aucune égratignure. Il a été journaliste sportif, grand reporter, rédacteur en chef, Directeur général de Vision4 et ensuite de la télévision BNews. Il a fait installer sur le paysage médiatique camerounais, les émissions « Club d’élite » et « Décryptage » qui sont aujourd’hui très regardées. Bref, on peut le qualifier d’avoir été un très bon journaliste.

Cependant, dans l’émission de Rodrigue Tonguè, Ernest Obama a été ultra décevant. Non seulement il n’a pas répondu aux questions, mais son naturel est revenu au galop avec de nombreux moments d’irrévérence et d’arrogance. Il a montré qu’il ne maîtrisait pas tous les dossiers de la Fécafoot, et on se demande même s’il possède effectivement une feuille de route pour mener à bien ses missions.

Depuis que monsieur Obama est à la tête du département Communication, les informations se font à l’emporte-pièce. Généralement les décisions internes à la Fécafoot sont souvent découvertes sur la place publique, et cette place publique c’est bien souvent les réseaux sociaux. Monsieur Obama ne sait pas faire la différence entre la communication institutionnelle et celle destinée au grand public. Il ne sait pas faire la limite entre le journalisme et la communication. On dirait même qu’il ne sait pas que la communication s’accompagne d’un plan stratégique et d’une feuille de route, au-delà du job description qu’on lui avait certainement remis lors de son recrutement.

Aussi, la Fécafoot communique très mal depuis qu’il est à ce poste. On ne sait rien sur l’actualité de nos Lions indomptables en club, surtout sur ceux qui évoluent au niveau international. On n’a pas de focus sur les clubs locaux ni sur la préparation de nos sélections nationales. Les communications d’Ernest Obama sont plutôt centrées sur le président de la Fécafoot, comme si c’était lui l’alpha et l’oméga de notre football camerounais.

En parlant de Samuel Eto’o, Ernest Obama est comme son disciple. Ce dernier ne parle que de lui, il ne jure que par lui, et il le cite à la moindre opportunité. Le journaliste Obama qui était réputé pour sa froideur et son égo surdimensionné, s’est rapetissé pour servir « Dieu », le grand Samuel Eto’o. Et dans l’émission de Canal2, cela transparaissait à chacune de ses phrases. Il s’emmêlait les pinceaux lorsqu’il ne trouvait pas de justificatif aux dérives du comité exécutif actuel, mais toujours il ressortait avec une apologie de son mentor Samuel Eto’o Fils.

Bref, de l’incompétence à l’état pur. Un Chargé de communication qui se permet de parler de lui à la troisième personne du singulier, c’est tout simplement dégoûtant. Un simple employé du football qui compare son métier à celui de la fabrication des médicaments, c’est tout simplement inepte et insupportable. Ernest Obama a ce qu’il y a de plus répugnant parmi les gens qui nous dirigent, c’est-à-dire la volonté de vouloir toujours justifier l’injustifiable, et expliquer l’inexplicable. Il baigne dans une arrogance et une suffisance qui nous laisse croire que si c’est lui qui détenait le pouvoir, il aurait lui-même prolongé son propre mandat de plus de quatorze ans…

Pour finir, il baigne dans l’insulte. La diffamation, les règlements de compte, les coups en-dessous de la ceinture. Comme l’anecdote avec Fridolin Nké, à quoi sert-elle au juste ? L’insinuation sur Sam Sévérin Ango ? La présomption du mécontentement de Jean Bruno Tagne ? Ou la discréditation de Guibai Gatama, parce qu’il a osé s’insurger contre Samuel Eto’o ?
La compétence d’un homme ne se mesure pas seulement à ses diplômes ou à ses nombreux faits d’armes professionnels. Elle est aussi quantifiable à partir de sa probité morale mais surtout de son honnêteté intellectuelle. Ernest Obama n’est donc pas l’homme de la situation !

Ecclésiaste Deudjui

(+237) 696.469.637

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