“Pour nous, descendants de pieds noirs, les retours en Algérie sont émotionnellement très forts”

“Pour nous, descendants de pieds noirs, les retours en Algérie sont émotionnellement très forts”

Toute cette émotion qu’ils ont rapportée de leur dernier séjour pèse encore sur leurs épaules. Même quelques jours après, devant un café à la table d’un bistrot agenais. Il y a là Gaby, Marie-Jeanne ou encore…

Toute cette émotion qu’ils ont rapportée de leur dernier séjour pèse encore sur leurs épaules. Même quelques jours après, devant un café à la table d’un bistrot agenais. Il y a là Gaby, Marie-Jeanne ou encore Maïté. La plupart étaient encore des gosses quand ils ont quitté l’Algérie où, pour une somme de motifs, ces filles et fils de pieds ne sont pas retournés.

« Je suis parti à 11 ans de là-bas. Mes parents avaient une ferme à Constantine. Nous y sommes allés avec mon épouse. J’y ai croisé une femme à laquelle mon père a laissé les clés de sa maison en partant. Il lui a dit, et c’est elle que me l’a rapporté, si je ne reviens pas, elle est à toi… » Gabriel a aussi visité la maternité où il a poussé son premier cri, retrouvé un camarade de son frère avec lequel il est depuis en correspondance soutenue. « Nous avons été merveilleusement accueillis. C’est loin de l’idée qu’on peut s’en faire ici », appuie Marie-Jeanne dont les racines courent jusqu’à la cité Bel Air d’Oran.

Trois séjours en 2025

Ces retours, comme des pèlerinages, sont organisés par l’association Algérie Découverte. Une structure développée par Maïté François et Mohamed Fellah. « L’objectif est de proposer des voyages à la carte, c’est pour cette raison que nous constituons des groupes limités à une dizaine de personnes », rappelle le duo.

La quête du souvenir n’est pas exclusive, mais elle est majoritaire. Trois voyages sont programmés pour 2025. Un séjour entre Oran et Alger est prévu fin mai. Un à Alger et Constantine début octobre et enfin, un voyage exceptionnel à Djanet, dans le désert, est au calendrier pour novembre.

Le travail et les projets de l’association seront présentés le 16 novembre à 18 heures, salle Canal de la mairie annexe. Toutes les formalités administratives et l’organisation des séjours reposent sur l’association. De quoi soulager les voyageurs. « On est partis en laissant tout. Pour beaucoup, c’est encore douloureux. Alors, c’est émotionnellement fort de retourner à son passé », glisse Maïté François qui sait de quoi elle parle.

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