Après l’interview de Quatennens, à la France insoumise le malaise grandit

Après l’interview de Quatennens, à la France insoumise le malaise grandit

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ALAIN JOCARD / AFP

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Alexis Corbière, Clémentine Autain et Eric Coquerel lors d’une conférence de presse à l’Assemblée nationale le 14 décembre.

POLITIQUE – L’embarras est de plus en plus difficile à cacher. Après l’interview donnée par Adrien Quatannens à BFMTV à la suite de sa condamnation pour violences conjugales, les langues commencent à se délier au sein de la France insoumise.

Ce vendredi 16 décembre, deux jours après le grand déballage du député du Nord, plusieurs élus du mouvement prennent leur distance avec ce plan de communication. C’est notamment le cas de l’eurodéputée Manon Aubry.

« Comme beaucoup, je ressens un profond malaise face aux interviews d’Adrien Quatennens. Après une condamnation pour violences conjugales, on ne va pas à la TV pour minimiser ou ’contextualiser’ en dévoilant le passé de la victime », a tweeté l’élue, soulignant que cette initiative « va à l’encontre » du combat féministe.

Quelques heures plus tôt, la députée LFI de Seine-Saint-Denis, Sarah Legrain a également dénoncé l’interview de l’ex-dauphin de Jean-Luc Mélenchon. « Je me dois juste de réagir à la communication personnelle d’Adrien Quatennens : pas en mon nom, pas en notre nom ! » , a-t-elle tweeté.

« La décision prise au sein du groupe est une radiation de notre collègue pour un temps défini. Je tiens à souligner que l’interview qu’il a faite sur BFM ne peut être portée en notre nom. J’apporte mon soutien à mes collègues qui s’en sont désolidarisés », a renchéri Alma Dufour, députée insoumise de Seine-Maritime.

Fidèle parmi les fidèles, la députée LFI de Paris Danielle Simonnet a également tenu à exprimer son désaccord avec l’initiative prise par Adrien Quatennens. « Parfois il faut savoir se taire », a-t-elle cingé sur le même réseau social, rappelant que le député du Nord s’exprime « en son nom » et non en celui du groupe parlementaire, qui a décidé de le suspendre quatre mois.

« Un malaise face à la communication personnelle d’Adrien Quatennens. Reconnaître sa culpabilité et sa volonté de s’amender aurait été suffisant », regrettait le député LFI de Loire Atlantique, Andy Kerbrat, jugeant « plus que nécessaire » la formation sur les violences sexistes et sexuelles à laquelle est conditionné le retour d’Adrien Quatennens dans le groupe.

Comme nous l’expliquions jeudi, plusieurs élus de la NUPES, dont certains siégeant avec LFI, comme le Picard François Ruffin, avaient déjà exprimé leur gêne près cette interview. Un sentiment qui gagne désormais les troupes de la France insoumise.

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