après un avis de recouvrement de 16 milliards de FCFA, les communes menacent Eneo de représailles

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Le ton du communiqué du 5 octobre dernier n’est volontairement pas diplomatique. Dans ce document, l’on apprend que le président de l’Association communes et villes unies du Cameroun (CVUC), Augustin Tamba (photo), s’est insurgé face au « traitement subi par les communes », de la part d’Eneo, fournisseur exclusif de l’énergie électrique au Cameroun. Ce concessionnaire aurait en effet menacé les communes de suspensions généralisées. Ce à quoi le président des CVUC a répondu en prévenant « des éventuels risques qui découleraient de cette action unilatérale, brusque et fâcheuse ». Les communes pourraient en effet faire payer à Eneo la taxe sur l’Occupation temporaire de la voie publique pour ses poteaux de transport de l’énergie électrique.
Au centre de ce bras de fer, une ardoise de 16 milliards de FCFA qu’Eneo réclame aux communes. Contactée par SBBC, la communication des CVUC dit ne pas connaître le montant de facture réclamée par Eneo. Cependant, les CVUC reconnaissent que « presque toutes les communes sont concernées ». Notre source assure pourtant « avec certitude » que « les villes de Kousseri, Dimako, Bafia, Bafoussam ville, Garoua ville, Douala ville », sont les plus redevables auprès d’Eneo.
Pour trouver un terrain d’entente pour le paiement de cette facture, le ministère de l’Eau et de l’Énergie a joué les médiateurs. Ainsi, le communiqué qui a sanctionné la rencontre du 5 octobre dernier précise que ministère de l’Eau et de l’Énergie a demandé la « levée immédiate de toute suspension d’énergie opérée par Eneo et l’organisation d’un pointage contradictoire entre les communes et Eneo pour arrêter d’un commun accord une facturation juste dans un délai de 60 jours ».
À noter que les communes ne sont pas les seules entités publiques à qui Eneo réclame le paiement de factures. D’après une source proche de la direction générale, l’opérateur réclame environ 24 milliards de FCFA dont 8 sont pour les universités et hôpitaux, 9 milliards pour l’éclairage public hors villes de Douala, Yaoundé et Bafoussam et 7 milliards pour les bâtiments, bureaux et les marchés des mairies.
L.A.
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