Voici 7 indices pour repérer un régime dangereux pour la santé

Voici 7 indices pour repérer un régime dangereux pour la santé

 

1/7 – C’est un régime hyper-protéiné
Très en vogue il y a une dizaine d’années, les régimes hyper-protéinés (qui mettent l’accent sur la viande et les œufs au détriment des féculents, des fruits et des légumes) continuent à être vantés sur les réseaux sociaux : « il est vrai que les régimes hyper-protéinés (comme Dukan, Thonon…) permettent une perte de poids rapide : en l’espace de quelques jours seulement, on voit un changement sur la balance » reconnaît Nathalie Négro, diététicienne-nutritionniste. Oui mais voilà : cette perte de poids n’est pas saine. « Parce qu’on n’apporte plus suffisamment de glucides au corps, il est obligé de fabriquer de l’énergie à partir de la masse musculaire – c’est le phénomène de néoglucogenèse. Concrètement, le corps « consomme » les muscles pour continuer à fonctionner. » Résultat : on perd du muscle, on se sent faible, on peut avoir des douleurs… À la longue, les régimes hyper-protéinés peuvent même être responsables d’importantes carences en vitamines et en minéraux (en magnésium, en particulier).
2/7 – C’est un régime d’exclusion
Comme leur nom l’indique, les régimes d’exclusion « éliminent » une catégorie d’aliments de notre assiette. Ainsi, dans le régime Atkins, il s’agit de supprimer les glucides tandis que dans le régime Mayo, ce sont les glucides, les laitages et les lipides qui sont exclus. « Souvent très stricts (avec des listes d’aliments interdits), les régimes d’exclusion présentent deux problèmes de taille : primo, ils nuisent à la vie sociale puisqu’ils nous empêchent de manger chez des amis, entre collègues ou au restaurant ; deuzio, ils génèrent énormément de frustration, même à court terme, affirme Nathalie Négro. Au bout de quelques jours déjà, on va forcément avoir envie de compenser avec les aliments les moins bons pour la ligne et pour la santé – fast-food, sodas, junk food… C’est humain, et c’est là que les kilos reviennent en force !« 
3/7 – C’est un régime hypocalorique
« Pour perdre du poids, il n’y a pas de secret : il faut réduire l’apport calorique quotidien. Mais les régimes hypocaloriques poussent cette réflexion beaucoup trop loin ! » explique Nathalie Négro. Les diètes hypocaloriques (comme le régime Natman ou Cohen, par exemple) comportent des « phases » de plusieurs jours où on ne peut manger que 800-900 Kcal au maximum : « bien sûr, cela permet de maigrir. Mais ce comportement a tendance à épuiser l’organisme qui fonctionne avec trop peu de « carburant » pour ses besoins quotidiens (environ 2000 Kcal pour une femme). Par ailleurs, à la longue, on peut voir apparaître des carences, voire une reprise des kilos chèrement perdus à cause de la frustration et des inévitables grignotages…« 
4/7 – C’est un régime très éloigné de nos habitudes alimentaires
« C’est un critère absolument rédhibitoire ! » réagit Nathalie Négro. Les régimes « exotiques » (comme le régime Paléo ou le régime ayurvédique, qui ne proposent quasiment que des aliments et des plats issus d’autres cultures) sont « impossibles à tenir sur le long terme et ne permettent pas vraiment de (ré)éduquer la personne à mieux manger au quotidien.« 
5/7 – C’est un régime qui comporte une phase de stabilisation
C’est un grand classique des régimes « old-school » : la phase de stabilisation, qui intervient généralement en fin de diète. « Dans un régime sain et équilibré, il n’y a pas de phase de stabilisation : la stabilisation intervient naturellement parce qu’on ne fait qu’améliorer ses habitudes quotidiennes » réagit Nathalie Négro. « Dans de nombreux régimes, la phase de stabilisation consiste à réintroduire certains aliments exclus ou limités pendant une période donnée : la reprise de poids est donc obligatoire… et elle peut même être supérieure au poids perdu.« 
6/7 – C’est un régime qui implique de commander des plats préparés
Très actuels, ces régimes sont partout sur les réseaux sociaux : concrètement, il suffit de s’inscrire (et de payer…) pour recevoir ses repas à un rythme hebdomadaire – pas besoin de cuisiner, il n’y a qu’à réchauffer. « Ces régimes n’ont aucune vertu éducative : on n’apprend pas à mieux manger, note Nathalie Négro. Par ailleurs, d’un point de vue nutritionnel, les plats proposés contiennent peu de fibres et beaucoup de sel, ce qui n’est pas idéal pour la santé… » Toutefois, la diététicienne-nutritionniste estime que les régimes « plats préparés » peuvent « mettre le pied à l’étrier des personnes qui ne savent pas par où débuter leur perte de poids : mon conseil est de cuisiner un jour sur deux en s’inspirant, par exemple, des recettes proposées. Par ailleurs, ajoutez toujours un légume, un laitage et un fruit à votre plat préparé.« 
7/7 – C’est un régime à base de substituts de repas
Encore une fois, ce sont les réseaux sociaux qui ont contribué à (re)populariser les substituts de repas – liquides ou en poudre. Ces préparations « qui remplacent un repas sain » (c’est la promesse) « n’apportent aucun volume ni aucune mastication, souligne cependant Nathalie Négro. Or, pour déclencher le signal du rassasiement, le cerveau a besoin d’un minimum de mastication et de « remplissage » de l’estomac. Après un substitut de repas, mathématiquement, on a encore faim… et on se met à grignoter, c’est normal et c’est humain. » La diététicienne-nutritionniste ne recommande les substituts de repas qu’aux situations exceptionnelles : une journée très prenante au bureau ou un long trajet, par exemple.

 

Vous avez décidé de vous alléger de quelques kilos mais vous ne savez pas comment faire ? Voici les conseils de la diététicienne-nutritionniste pour éviter à tout prix les régimes inefficaces… voire dangereux pour la santé.

Pour perdre du poids, il n’y a pas de secret : « la » recette la plus efficace consiste à mieux manger (en adoptant chaque jour une alimentation plus saine et moins calorique), à faire du sport régulièrement (pour sculpter la silhouette et entretenir les capacités cardiovasculaires) et à apprendre à gérer son stress (générateur de grignotages et de craquages alimentaires). En théorie, ce n’est donc pas compliqué !

Est-il donc utile de « faire régime » pour maigrir ? Pas sûr. Pour s’alléger, la diététicienne-nutritionniste Nathalie Négro recommande de commencer par réviser son alimentation quotidienne : chaque jour, la spécialiste conseille de manger 300 g à 450 g de féculents (sur 3 repas, sans oublier de compter le pain), 150 g de viande, de poisson, de fruits de mer ou d’œufs, 2 à 3 portions de produits laitiers, 200 g à 300 g de fruits et autant de légumes de saison, et 10 g à 15 g de matières grasses à chaque repas.

Mieux manger, faire du sport et gérer son stress : la recette pour maigrir sainement

Du côté de l’activité physique, le plus important, c’est la ré-gu-la-ri-té : les experts nous conseillent donc d’opter pour un sport motivant et adapté à nos capacités – histoire de ne pas laisser tomber au bout d’un mois. Marche rapide, running, yoga, Pilates, escalade, vélo, danse… Il y en a pour tous les goûts, plus qu’à choisir !

Enfin, pour combattre le stress, on peut se tourner vers les médecines douces et les thérapies alternatives : certaines sont reconnues par les autorités sanitaires. Ainsi, les huiles essentielles (aromathérapie), la méditation en pleine conscience, les plantes (phytothérapie), l’acupuncture… peuvent nous aider à mieux gérer nos émotions et notre anxiété.

Merci à Nathalie Négro, diététicienne et responsable du Centre Nutritionnel des Thermes de Brides-les-Bains.

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