saisie de médicaments illicites équivalente à 16 camions militaires

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saisie de médicaments illicites équivalente à 16 camions militaires

Dans une opération de bouclage nocturne du 5 au 6 juillet, le groupement de gendarmerie territoriale de Bafoussam, dans la région de l’Ouest, a mis au jour un vaste stock de médicaments, « équivalent à 16 camions militaires », caché dans deux villas appartenant au principal suspect. L’annonce de cette saisie a été faite par la gendarmerie ce 9 juillet, révélant que cette opération s’est déroulée au quartier Kamkop, dans le deuxième arrondissement de Bafoussam. Les médicaments saisis ont été transférés à l’état-major de la Légion de gendarmerie de Bafoussam, où ils ont été placés sous scellés par les autorités administratives et judiciaires locales.
Le principal suspect impliqué dans ce trafic illégal est actuellement activement recherché, et une chasse à l’homme est en cours pour le localiser et le traduire en justice, selon la même source. Cette opération réussie est le fruit d’un recoupement d’informations minutieux ayant conduit à la décision de bouclage, apprend-on. L’enquête se poursuit afin d’identifier tous les complices potentiels impliqués dans ce réseau criminel.
Cette récente saisie intervient à un moment où le gouvernement camerounais intensifie ses efforts pour lutter contre le fléau des faux médicaments. Selon une étude de l’Ordre national des pharmaciens du Cameroun (ONPC), près de 40 % des médicaments vendus dans les rues proviennent de la contrebande. Ce commerce illicite représente plus de 25 % du marché national du médicament, mettant en danger la santé publique en raison de la qualité souvent douteuse de ces produits.
La législation en vigueur au Cameroun dispose clairement que la vente de médicaments en dehors des pharmacies agréées est une infraction, conformément à l’article 53 de la loi du 10 août 1990 portant exercice et organisation de la profession de pharmacien. Malgré les sanctions prévues par la loi, la vente illicite de médicaments persiste, souvent alimentée par des réseaux clandestins exploitant les lacunes du système de régulation. L’ONPC a exprimé ses préoccupations quant à la possible complicité de certains professionnels de la santé dans ce trafic, appelant à des peines plus sévères pour dissuader ces pratiques dangereuses.
En réponse à cette menace croissante, les autorités camerounaises continuent de multiplier les opérations de saisie et de renforcer les sanctions contre les vendeurs de rue. En septembre 2021, l’ONPC avait recommandé un durcissement des peines, proposant une peine d’emprisonnement minimale de cinq ans (contre trois ans actuellement) et des amendes pouvant atteindre 40 millions de FCFA pour les contrevenants.
P.N.N

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