L’imam d’une mosquée de Toulouse reste en Algérie après le rejet de son recours, le Conseil d’Etat saisi

L’imam d’une mosquée de Toulouse reste en Algérie après le rejet de son recours, le Conseil d’Etat saisi

Le tribunal administratif de Paris a confirmé ce mardi 23 avril l’expulsion de Mohamed Tataiat, l’imam de la mosquée d’Empalot à Toulouse. Il vient de rejeter le recours qui avait été déposé par ses avocats pour faire annuler cet arrêté d’expulsion. Mohamed Tataiat va donc devoir rester en Algérie. Le conseil d’Etat est saisi.

Le tribunal administratif de Paris vient de rejeter le recours qui avait été déposé par les avocats de l’imam Mohamed Tataiat, expulsé vers l’Algérie le 19 avril 2024. Il va donc devoir rester en Algérie.

Mohamed Tataiat avait contesté l’arrêté d’expulsion, qui avait été pris à son encontre le vendredi 19 avril par la voix de son avocat Jean Iglésis. Un recours avait aussitôt été déposé devant le tribunal administratif de Paris, alors même que l’Imam semblait toujours sur le territoire Français.

Mais ce mardi, le tribunal administratif de Paris a rejeté le recours et confirmé l’expulsion de l’Imam d’Empalot vers son pays d’origine l’Algérie. Âgé de 61 ans et vivant en France depuis 40 ans, Mohamed Tataiat est marié et père d’enfants nés en France, qui résident toujours à Toulouse.

L’imam de la mosquée d’Empalot avait été interpellé vendredi 19 avril à son domicile toulousain. Les policiers l’avaient embarqué pour lui signifier une procédure d’expulsion selon un arrêté pris par le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin.

« Une nouvelle fois, la loi immigration nous permet d’expulser dans son pays d’origine, en moins de 24 heures, un imam de Toulouse, prêcheur de haine et condamné par la justice », avait soutenu le ministre de l’Intérieur sur le réseau social X, le 19 avril dernier. « La protection de la France et des Français est ma priorité. »

L’imam Tataiat est dans le viseur des autorités depuis 2017, accusé à l’époque d’avoir tenu des propos antisémites lors d’un prêche devant ses fidèles. Jugé par le tribunal correctionnel en 2021, il a été relaxé, mais la Cour d’appel l’a condamné en 2022 à une peine de prison de quatre mois avec sursis pour « provocation à la haine raciale ».

Ce mardi soir, son avocat affirme que le combat n’est pas terminé : « Nous allons saisir le Conseil d’État d’un appel contre cette décision, qui est incompréhensible ». Une décision qui passe mal aussi dans la communauté musulmane de Toulouse alors que la commission d’expulsion locale venait juste de donner un avis défavorable à son expulsion.



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