l’Algérie a besoin d’augmenter les volumes de GNL à l’exportation, selon un expert
l’Algérie a besoin d’augmenter les volumes de GNL à l’exportation, selon un expert
L’Algérie est l’un des plus grands producteurs de gaz au monde. La guerre en Ukraine a été une aubaine pour l’Algérie pour gagner de nouvelles parts de marché, notamment en Europe. L’Algérie a en effet été sollicitée par de nombreux pays pour augmenter le volume de ses exportations en gaz.
Depuis le début de l’année, l’Algérie a également signé de nouveaux contrats d’approvisionnement avec de nombreux pays, confirmant son offensive dans ce domaine. Le pays est même devenu le premier exportateur africain de gaz naturel liquéfié (GNL) en 2023, surclassant ainsi le Nigeria.
Cependant, en raison de la demande grandissante et de la consommation nationale qui connaît une grande croissance, la production actuelle reste insuffisante. L’expert en énergie et chercheur principal à l’Oxford Institute for Energy Studies Mostefa Ouki a estimé dans ce sens que le pays aura « besoin d’augmenter les volumes de gaz naturel disponibles à l’exportation tout en continuant à satisfaire la demande nationale ».
Le même expert a souligné que l’Algérie « peut continuer à jouer un rôle prépondérant dans l’approvisionnement de l’Europe en gaz naturel compte tenu de ses avantages, dont sa proximité géographique des marchés européens consommateurs et l’existence de gazoducs transfrontaliers liant l’Algérie à l’Europe ». Toutefois, pour atteindre cet objectif, il est nécessaire de réaliser « un accroissement des investissements en amont, une maîtrise de la croissance rapide de la demande nationale de gaz et une réduction de l’empreinte carbone de la chaîne de valeur de l’industrie gazière », affirme Mostefa Ouki.
Le rôle du gaz naturel ne doit pas être remis en cause
Par ailleurs, l’expert s’est exprimé au sujet de la tenue du 7e Sommet du Forum des pays exportateurs de gaz à Alger. Tout en réaffirmant le rôle du GECF dans la promotion du gaz naturel comme ressource de transition, il a indiqué que les pays exportateurs sont devant des défis complexes pour que le rôle du gaz ne soit pas remis en cause.
« Le GECF est naturellement bien placé pour promouvoir le développement durable du gaz naturel en tant que carburant de transition… et le cadre de coopération qu’offre le GECF pourrait aussi faciliter le partage d’expériences et de meilleures pratiques concernant les projets de réduction des empreintes carbone déjà initiés par certains pays membres du Forum », a-t-il déclaré.
Mostefa Ouki considère que « les pays exportateurs de gaz doivent se préparer à relever des défis complexes pour que le rôle du gaz naturel ne soit pas remis en cause », même si « la déclaration finale de la COP28 reconnaît indirectement le rôle du gaz naturel dans la transition énergétique ».
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