En Égypte, l’opposant Ahmed al-Tantawi bientôt jugé


En Égypte, l’opposant Ahmed al-Tantawi bientôt jugé

L’ex-candidat à la présidentielle égyptienne Ahmed al-Tantawi, entouré par ses partisans lors d’une conférence de presse en octobre dénonçant les obstructions à la candidature des opposants au régime Sissi, sera jugé le 28 novembre. © REUTERS/Amr Abdallah Dalsh

L’ex-candidat à la présidentielle égyptienne Ahmed al-Tantawi, entouré par ses partisans lors d’une conférence de presse en octobre dénonçant les obstructions à la candidature des opposants au régime Sissi, sera jugé le 28 novembre. © REUTERS/Amr Abdallah Dalsh

Publié le 7 novembre 2023

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Ahmed al-Tantawi, candidat éphémère à la présidentielle égyptienne, comparaîtra devant la justice, accusé d’avoir falsifié des documents électoraux, ont indiqué mardi un membre de sa campagne et des défenseurs des droits de l’homme.

Espoir de l’opposition, Ahmed al-Tantawi avait annoncé devoir renoncer à se présenter à l’élection présidentielle le 13 octobre, soit deux mois avant ce scrutin pour lequel le président Abdel Fattah al-Sissi est donné grand favori. Son directeur de campagne avait alors déclaré n’avoir réuni que 14 000 signatures de citoyens sur les 25 000 nécessaires pour pouvoir se présenter à l’élection .

Ahmed al-Tantawi sera jugé devant un tribunal pénal pour « diffusion de documents liés aux élections sans autorisation officielle », écrit l’un des militants des droits humains les plus influents d’Égypte, Hossam Bahgat, sur X (anciennement Twitter). Un ancien membre de sa campagne a confirmé ces accusations, affirmant que leurs « avocats avaient été surpris de voir son nom et celui du directeur de campagne » parmi les accusés dans l’affaire.

Une centaine de partisans de l’ancien député de 44 ans avaient été arrêtés dans les semaines précédent le retrait de sa candidature, notamment au cours de leur campagne pour rassembler et faire enregistrer les signatures. Plusieurs de ses soutiens ont témoigné avoir été agressés par des hommes de main ou empêchés d’enregistrer leur signature par des fonctionnaires selon eux aux ordres du pouvoir.

Logiciel espion

Ahmed al-Tantawi avait accusé les forces de sécurité de « crimes » contre ses équipes et révélé qu’un logiciel espion avait été installé dans son téléphone, il y a deux ans. La Commission égyptienne des droits et des libertés a publié, ce 7 novembre, une liste des accusés qui comparaîtront devant la justice pour les mêmes chefs d’accusation, en vue d’un procès le 28 novembre. La liste comprend Ahmed al-Tantawi, son directeur de campagne Mohamed Abouldeyar et 21 autres anciens militants de la campagne actuellement en détention.

Le président Sissi a réuni 424 signatures de députés (sur 596 sièges) et 1,135 million de signatures de citoyens. « Si de vraies élections avaient lieu, il ne récolterait pas plus de 1 % des votes », avait répliqué Ahmed al-Tantawi.

Les Égyptiens voteront du 10 au 12 décembre et le nom du vainqueur sera annoncé le 18 décembre. Les deux élections présidentielles précédentes avaient été remportées avec plus de 96 % par Abdel Fattah al-Sissi, ex-maréchal arrivé au pouvoir en 2013 en renversant l’islamiste Mohamed Morsi.

(Avec AFP)

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