« Aucun lit de disponible en réanimation en Île-de-France ce mardi », un médecin alerte sur la tension hospitalière

Christophe Prudhomme, médecin du Samu en Seine-Saint-Denis constate ce mardi qu’aucun lit de réanimation n’est disponible dans la région. Une situation « très critique » selon lui alors que la région vit une triple épidémie.

Les hôpitaux franciliens sont de plus en plus en tension. Ce mardi, le médecin du Samu en Seine-Saint-Denis, Christophe Prudhomme a partagé sur Twitter une photo qui décrit bien la situation hospitalière. Le tableau de répartition des lits de réanimation en Île-de-France, et le constat : aucun lit n’était disponible ce mardi.

Invité de BFM Paris ce mardi soir, le médecin constate: « Il n’y a plus aucune place aujourd’hui en réanimation en Île-de-France », alors même que la région vit une triple épidémie : de grippe, de covid et de bronchiolite.

« C’était une catastrophe prévisible, aucun lit de réanimations supplémentaires crée depuis le début de la crise Covid », indique Christohpe Prudhomme.

Il déplore ainsi que l’épidémie de Covid de ces trois dernières années n’ait pas eu d’impact sur le nombre de lits en réanimation. « Lorsque nous étions dans la première vague, nous demandions l’ouverture de lits et ce qui n’a pas été fait ».

« Une situation très critique »

Le médecin attribue ce manque de moyens à la baisse du nombre de personnels dans le secteur hospitalier.

« Nous manquons de personnels, nous avons 2.200 infirmières en moins à l’hôpital public. Aujourd’hui, 30% des lits sont fermés en Île-de-France ».

« À 12h ce mardi, nous avons eu l’annonce que seulement deux lits étaient disponibles dans l’après-midi », détaille-t-il. « Il est clair que nous sommes dans une situation très critique alors que nous sommes au début de la semaine la plus critique de cette fin d’année.

« On est au bout du rouleau », fustige Christophe Prudhomme. Il lance un appel au gouvernement d’ouvrir « un débat national sur l’avenir de notre système de santé ». Il demande des mesures d’aménagement du territoire hospitalier, et « un plan massif de formation des personnels à l’hôpital ».