regain de violence dans les régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest

regain de violence dans les régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest

Le samedi 25 novembre dans la ville de Bamenda, des hommes armés soupçonnés d’être des miliciens séparatistes investissent un snack-bar réputé et ouvrent le feu sur les personnes présentes. Dans cet espace, une équipe de tournage d’un film nigérian, dont Sylvester Nadu un acteur célèbre, se récréait. Bilan de l’attaque, 6 personnes tuées et de nombreux blessés. Lucas Cho Ayaba, un leader séparatiste basé à l’étrange a justifié cette attaque. « Il s’est habillé en tenue militaire camerounaise dans une zone de guerre. Bien qu’il ait été mis en garde contre toute instrumentalisation par le Cameroun, Sylvester Nadu pensait que la lutte pour l’autodétermination était un film. Son insensibilité a causé la mort de deux personnes. Éloignez-vous d’Amba. Ce n’est pas Nollywood », a-t-il écrit sur son fil Twitter.
Quelques heures plus tôt cette journée de samedi, toujours dans la région du Nord-Ouest, le corps d’un adjoint au maire de Balikumbat enlevé une semaine plutôt, a été kidnappé retrouvé. D’après certaines sources, l’homme a été tué alors que la rançon exigée par les ravisseurs avait été versée. Également retrouvé, le corps d’un censeur du Lycée bilingue de Kumbo, lui aussi kidnappé quelques jours plus tôt par des hommes armés.
Ces drames sont survenus la même semaine où des séparatistes venus de la région en crise du Nord-Ouest ont mené un raid sur le petit marché de Bamenyam, dans la région voisine de l’Ouest. D’après un bilan officiel, l’attaque a fait 9 morts et de nombreux blessés. C’était le mardi 21 novembre. À cela il faut ajouter le meurtre d’une jeune fille de 15 ans à Bamenda, victime d’une balle perdue alors que son père se défendait contre des kidnappeurs.
Au total, c’est au moins de 18 personnes qui ont été tuées en une semaine dans diverses attaques séparatistes. Ces morts viennent s’ajouter aux 25 personnes tuées dans l’attaque du 6 novembre à Mamfe, dans la région du Sud-Ouest, faisant du mois de novembre 2023, l’un des mois les plus sanglants depuis le déclenchement du conflit en 2017.
Pour le géostratège Vincent Ntuda Ebode, interrogé par la CRTV, le média d’Etat, ce regain de violence peut s’expliquer par l’activation de cellules séparatistes dormantes.
L.A.
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