le commissaire du gouvernement répond ce jour aux exceptions soulevées par la défense

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le commissaire du gouvernement répond ce jour aux exceptions soulevées par la défense

Une nouvelle audience s’ouvre ce 21 octobre au Tribunal militaire de Yaoundé, dans le cadre de l’affaire de l’assassinat du journaliste Martinez Zogo, survenu en janvier 2023, par un commando présumé de la Direction générale de la recherche extérieure (DGRE), le service de contre-espionnage camerounais. Les débats de ce jour porteront principalement sur la réponse du commissaire du gouvernement, le lieutenant-colonel Cerlin Belinga, aux nombreuses exceptions soulevées par les avocats de la défense lors de l’audience du 30 septembre dernier. Ce dernier avait en effet demandé à la cour un report pour préparer sa réponse à ces exceptions, dont la majorité visait la partie civile.
Le 30 septembre dernier, de nombreux avocats parmi les 17 accusés dans cette affaire ont dénoncé plusieurs entorses aux procédures durant les phases de l’enquête et de l’instruction. Me Charles Tchoungang, avocat de l’homme d’affaires Jean Pierre Amougou Belinga, soupçonné d’être l’un des commanditaires de l’assassinat, a dénoncé l’arrestation sans mandat de son client le 6 février 2023.
L’avocat a également dénoncé « l’appropriation illégale des biens d’autrui » lors de cette arrestation, la garde à vue illégale, une tentative de « régularisation des fautes » commises durant l’enquête préliminaire, l’immixtion présumée du pouvoir exécutif qui a dessaisi les procureurs de Mfou et de Yaoundé au profit d’une commission mixte composée de gendarmes et de policiers ; ou encore « une tentative de régularisation et faux en écriture » au sein de cette commission mixte quand on a demandé aux enquêteurs d’établir des procès-verbaux et de notifier les gardes à vue alors que les prévenus avaient déjà été arrêtés plusieurs jours auparavant. « Certains policiers ont refusé de signer ces procès-verbaux », a fait savoir Me Tchoungang. Ce dernier a relevé une douzaine d’exceptions.
Pour l’ancien DG de la DGRE, Léopold Maxime Eko Eko, l’un de ses avocats a dénoncé une interpellation sans convocation et sans la présence d’un avocat. Il a demandé que « le registre des actes du dossier d’instruction soit produit », car, croit-il savoir, c’est dans ce registre que l’on devrait trouver l’ordonnance du 1ᵉʳ décembre 2024 qui ordonne la libération de son client.
Il convient de préciser que cette ordonnance, apparue sur les réseaux sociaux le 1ᵉʳ décembre 2023 et signée par l’ancien juge d’instruction Sikati II Kamwo, a par la suite été déclarée fausse par ce dernier et par le Tribunal militaire. Les avocats de Maxime Eko Eko et de Jean Pierre Amougou Belinga, les deux bénéficiaires de cette remise en liberté, ont demandé la comparution de l’ancien juge d’instruction et de l’ancien greffier Jean Didier Nkoa. Les deux hommes ont été démis de leurs fonctions après ce scandale.
Ces exceptions, ainsi que de nombreuses autres, relatives notamment aux détentions jugées « illégales », aux traitements qualifiés d’« inhumains » infligés dans les prisons à de nombreux accusés, et aux vices de procédure, devraient être réfutées aujourd’hui par le lieutenant-colonel Cerlin Belinga, le commissaire du gouvernement.
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