le Gicam préoccupé par l’excès de contrôles administratifs imposés aux entreprises

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le Gicam préoccupé par l’excès de contrôles administratifs imposés aux entreprises

A l’occasion de son discours de rentrée économique du patronat, Célestin Tawamba, le président du Groupement des entreprises du Cameroun (Gecam), a égrené les difficultés auxquelles les investisseurs sont confrontés au Cameroun. « Les investisseurs sont usés, découragés, manquent de boussole et d’énergie », s’est désolé Célestin Tawamba. Comme exemple de ce climat des affaires sombre, le président du patronat cite le cas de ce chef d’entreprise évoluant dans la grande distribution, qui a confié avoir reçu l’année dernière un total de « 335 missions de contrôle de diverses administrations publiques ». Il s’agit de 87 contrôles des communes, 64 du ministère de l’Industrie, 60 du ministère du Commerce, 38 du ministère de l’Énergie, 13 de l’Agence des normes et de la qualité, 11 des impôts et 11 du ministère du Travail, « pour ne citer que celles-là ». Pour le président du Gecam, « c’est insoutenable ».
En août dernier, le Gecam s’agaçait déjà des multiples contrôles auxquels sont confrontées les entreprises. Célestin Tawamba relevait « des contrôles intempestifs de certains agents du ministère du Commerce se soldant par des scellés irréguliers assortis d’amendes exorbitantes, souvent en marge de la procédure administrative requise ». Il annonçait dans la foulée que des concertations étaient en cours avec le ministère du Commerce pour rationaliser ces contrôles et débusquer les agents véreux.
Les contrôles ne sont pas les seules entraves à l’entreprise, fait savoir Célestin Tawamba. Il développe, entre autres, l’accès limité à la commande publique, « la procédure d’obtention d’un titre foncier au Cameroun (qui) est très longue, assez coûteuse, et très peu sécurisée », la fuite des compétences au Canada avec près de 6 000 départs enregistrés entre janvier et avril 2024, la mauvaise qualité d’accès à Internet, ou encore le mauvais état des routes, l’énergie, une politique d’incitation aux investissements à repenser, etc.
« De manière générale, le patronat est en attente de mesures urgentes pour améliorer la cohésion gouvernementale et la célérité dans la prise de décisions », fait savoir le président du Gecam, qui souhaite « un véritable électrochoc gouvernemental ».
Le chapelet de plaintes du patronat camerounais n’est pas nouveau. Pour le gouvernement camerounais, l’amélioration du climat des affaires est une préoccupation constance. « L’amélioration du climat des affaires est, à l’évidence, une condition essentielle à l’attraction des investissements étrangers, ainsi qu’à la création d’un secteur privé vigoureux, susceptible, grâce à une création dynamique d’emplois et de richesses, de faciliter notre accession à l’émergence », déclarait le chef de l’État Paul Biya dans son discours à la nation du 31 décembre 2023. Pour le président de la République, la justice doit jouer un rôle de premier plan dans les affaires. Aussi a-t-il rappelé que « la confiance dans le système judiciaire participe inévitablement à la perception du climat des affaires. La justice est, comme vous le savez, l’un des piliers de l’État de droit. (…) Je voudrais vous assurer, qu’en tant que garant de son indépendance, je continuerai à prendre toutes les mesures nécessaires à son bon fonctionnement ».
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