Cameroun : Extrême-Nord, Rapport de situation No. 44 – juin 2024 – Cameroon

Ce rapport a été produit par OCHA en collaboration avec les partenaires humanitaires. Il couvre la période du 1er au 30 juin 2024.

FAITS SAILLANTS

• Au moins deux centres de santé attaqués dans les départements du Mayo Sava et Mayo Tsanaga
• Au moins 6 personnes, dont 4 enfants, noyées à la suite de fortes pluies dans la ville de Maroua
• Au moins trois personnes blessées lors de conflits intercommunautaires dans les départements du Logone et Chari et du Mayo-Tsanaga
• Plusieurs blessés et d’importants dégâts matériels liés aux pluies dans des sites de PDI des départements du Diamaré et du Logone et Chari
• Ouverture officielle du bloc opératoire de l’hôpital de district de Fotokol dans le Logone et Chari avec l’appui d’un partenaire humanitaire

CONTEXTE HUMANITAIRE

Au cours du mois de juin, on a enregistré 129 incidents sécuritaires. L’impact sur la population civile fait état d’au moins 38 personnes tuées, 22 personnes enlevées et 44 blessées. De nombreux biens matériels ont été pillés par des groupes armés non-étatiques (GANE).

Du fait de la montée des eaux due à la saison des pluies, au moins six personnes, dont quatre enfants, sont mortes par noyade dans la ville de Maroua. Les autorités locales, dont le groupement des sapeurs-pompiers, ont entrepris des actions de sensibilisation aux risques de noyade.

Des vents violents ont également soufflé dans l’arrondissement de Hilé-Alifa, département du Logone et Chari, causant la destruction de 434 abris, dont 356 sur le site des PDI, ainsi que plusieurs latrines d’urgence. Hors site, ce sont 78 abris et une salle de classe qui ont été détruits ou emportés. Les communautés affectées ont commencé la réfection des abris qui demeurent toutefois fragiles. Dans l’arrondissement de Bogo, département du Diamaré, le vent et les pluies ont également causé des dégâts matériels dans le site des PDI d’Ardjanire et ses environs. Au moins 57 ménages ont été affectés avec 64 abris détruits, 27 latrines emportées, 4 cuisines détruites et quelques blessés, dont une jeune fille. Les autorités administratives et plusieurs partenaires ont effectué une descente sur les lieux afin d’évaluer la situation.

Plusieurs programmes/projets sont arrivés à terme à la fin du mois de juin et les perspectives de poursuite de ces projets restent incertaines. Un partenaire a fermé ses bureaux du fait de la réduction des financements. Cela a un impact sur la couverture effective de la réponse humanitaire dans le Logone et Chari (Fotokol, Afadé, Biamo), le Mayo-Sava (Kolofata, Amchidé, Mora, Kossa et Yémé) et le Mayo-Tsanaga (Mogodé et camp des réfugiés de Minawao).