Installée à Tours, cette famille s’apprête à passer deux ans au Cameroun

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Installée à Tours, cette famille s’apprête à passer deux ans au Cameroun

Partir. Et partir loin, sur un autre continent. C’est ce que vont faire en septembre les Tourangeaux Geoffroy, Sophie et leurs quatre enfants : Jacques, Grégoire, Martin et Édith. Ils auront alors 6, 4 et 2 ans et la petite dernière seulement 3 mois.

« Ça fait partie des conditions, que les enfants n’aient pas 10 ans. Plus âgés, l’expérience a montré que ça peut être plus compliqué. » L’expérience dont il est question est celle d’une Organisation non gouvernementale – Fidesco (organisation catholique de coopération internationale) – rompue à ce genre de missions. C’est elle qui a choisi leur destination : le Cameroun.

Et plus précisément Obala, à une quarantaine de kilomètres au nord de la capitale Yaoundé. Là-bas, Geoffroy sera le procureur de l’évêque (équivalent du directeur financier du diocèse) et Sophie, responsable de la cellule projets.

Pour vivre cette aventure familiale – sous statut de volontaires de solidarité internationale (VSI) – ils vont tout quitter. Geoffroy son poste de directeur général d’une filiale d’un groupe de consultants, Sophie sa structure d’animation de séminaires d’entreprises.

« Pour nous, il y a eu un alignement de planète », explique le couple. « Un coup de cœur immobilier qui nous passe sous le nez, notre appartement qui trouve enfin preneur au moment où on prend la décision de partir, notre envie de faire un “pas de côté”… c’était le bon moment. »

Un «pas de côté» pour aider les autres

Cette expatriation, les Aubry savaient qu’ils la feraient un jour ou l’autre, parce que c’est dans leur philosophie. Aller à la rencontre de l’autre, aider si possible.

Ce n’est donc pas parce que quelque chose ne va pas dans leur vie à Tours qu’ils partent, mais justement parce que tout va bien.

« Quand les enfants sont bien, ils peuvent s’éloigner un peu, répondent-ils. Ils sont très dépendants du thermomètre émotionnel des parents. Eh bien pour nous, c’est pareil. On ressent le désir de vivre notre vie en retrouvant le goût de découvrir. »

Cette démarche – ce « pas de côté » pour aider les autres, comme ils aiment à la dire – ils vont enfin le faire en famille. Après l’avoir fait chacun par le passé.

Au sortir d’Essec (grande école de commerce) Sophie est en effet allée en Suisse pour une année en anthropologie fondamentale. Geoffroy a fait une année en monastère (philosophie théologique) en Belgique, à 28 ans : « J’avais une belle carrière chez Capgemini, une copine, mais j’étais très malheureux. »

Pas d’appréhension, juste de l’envie

Là, c’est le bon moment. Les enfants sont enthousiastes à l’idée de découvrir un autre pays. D’ailleurs, dans l’école de Jacques, ils ont fait un exposé pour présenter le projet. Une femme originaire d’Obala était présente. Elle a crié de joie quand elle a su qu’ils allaient « chez elle » et leur a donné plein de contacts là-bas.

« Les enfants ont surtout retenu qu’ils allaient prendre l’avion, qu’ils verraient des éléphants et qu’ils allaient quitter les copains. Qu’il n’y aurait pas de Nutella, qu’il ne faudra pas laisser couler l’eau et qu’ils seraient probablement les seuls blancs de l’école. »

Clairement, ils vont découvrir une façon radicalement différente de vivre. « Il n’y aura pas l’eau courante, peu d’électricité (un groupe électrogène de quartier sert à alimenter le puits). La rémunération sera celle d’un cadre moyen camerounais, donc on vivra comme et avec les moyens des habitants d’Obala. »

Plus l’échéance approche, plus ils sont impatients de partir. « On n’a pas d’appréhension, juste de l’envie. En quelque sorte j’épouse ce pays, confie Geoffroy. Je suis pressé de rencontrer ce Cameroun qui rentre dans notre histoire. »

Pour suivre Geoffroy et Sophie sur le terrain : www.fidesco.fr/aubry2024

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