Des hommages pour Suzanne Kala Lobè, icône du journalisme camerounais décédée à 71 ans

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Des hommages pour Suzanne Kala Lobè, icône du journalisme camerounais décédée à 71 ans

Le Cameroun est en deuil après la perte d’une figure emblématique du journalisme et de l’engagement social. Suzanne Kala Lobè, journaliste de renom et militante engagée, est décédée dans la nuit du mercredi 31 juillet au jeudi 1ᵉʳ août 2024, à l’âge de 71 ans, des suites d’une maladie. Son décès a suscité une vague d’hommages de la part de journalistes et de personnalités publiques qui saluent la carrière et l’influence de cette grande voix médiatique.
Sévérin Tchounkeu, PDG du groupe Équinoxe et de La Nouvelle Expression, le journal qu’elle a rejoint au début des années 1990, se souvient avec une profonde émotion de Suzanne Kala Lobè. « C’était une amie avant d’être une collaboratrice. Sa disparition m’émeut beaucoup et, je pense, laisse un grand vide dans le champ du journalisme d’opinion et du débat. Elle avait un esprit critique très affûté et elle aimait beaucoup la controverse. Suzanne était une journaliste d’opinion, elle avait des opinions tranchées qu’elle affirmait à travers ses papiers et elle avait toujours tendance à faire prévaloir ses points de vue et ses débats. C’était quelqu’un avec un très fort caractère », a-t-il déclaré sur RFI.
Marie Roger Biloa, journaliste et productrice télé, met en avant le côté intellectuel et débatteur de Suzanne Kala Lobè. « Une forte tête (…) mais surtout une vraie intellectuelle, sachant débattre sans animosité, guidée par les idées, le savoir et la raison », a-t-elle écrit sur Twitter. Barbara Etoa, ancienne présentatrice vedette de la télévision nationale, se souvient d’une « dame de culture » et d’une « ressource exceptionnelle » qui illuminait les espaces qu’elle occupait. « Suzanne était moulée dans la culture, dans la politique et dans le journalisme, et elle en a fait son métier. Je la considérais, et la considère toujours, comme un diamant enchâssé dans un écrin d’or pur », a-t-elle déclaré à la CRTV-télé.
Jean-Bruno Tagne, ancien membre du Conseil national de la Communication (CNC), évoque le contraste entre la rudesse apparente de Suzanne Kala Lobè et sa véritable nature. « Atypique, Suzanne l’était. Iconoclaste aussi. Je garde d’elle le souvenir d’une femme intelligente, cultivée et d’une grande ouverture d’esprit. Sa rudesse apparente était un masque qui cachait en réalité une âme sensible, altruiste et très attentionnée », a-t-il partagé sur Facebook, se remémorant l’époque où tous deux étaient membres du CNC, le régulateur des médias au Cameroun.
Le chanteur Petit-Pays, quant à lui, exprime sa tristesse en se souvenant de l’impact profond que Suzanne Kala Lobè a eu sur lui. « Suzanne, tu étais bien plus qu’une sœur pour moi : tu étais une muse, une source d’inspiration inépuisable, et une voix inégalée dans le monde de la culture et du journalisme. Ton verbe, toujours précis et vibrant, résonnait avec une clarté et une passion qui laissaient une empreinte indélébile dans le cœur de tous ceux qui t’écoutaient », s’est-il épanché sur Facebook.
L’écrivaine Calixte Beyala se remémore également l’impact personnel et intellectuel que la journaliste a eu sur elle. « Ce fut une sœur, une vraie, une grande intellectuelle qui m’a permis de grandir un peu plus. Mon âme est désolée d’autant plus que je ne la comprendrai plus lorsqu’elle se fut trempée dans les circonvolutions du Cameroun », a-t-elle exprimé sur Facebook. Kah Walla, femme politique et fondatrice du mouvement de la société civile « Cameroun Ô Bosso », a également salué l’héritage de Suzanne Kala Lobè. « Très heureuse de voir ces hommages à Suzanne Kala Lobè par la presse camerounaise. Suzanne était très controversée au fil des années, mais une chose est indéniable : elle a fortement marqué le journalisme camerounais. Hommage mérité », a-t-elle déclaré.
Patricia Ngo Ngouem

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