pourquoi le projet « Nouveau Sigipes II » est rebaptisé Aigles

pourquoi le projet « Nouveau Sigipes II » est rebaptisé Aigles

Désormais, il faudra parler de l’Application informatique de gestion logique des effectifs et de la solde (Aigles) à la place du nouveau Sigipes II. C’est le Comité interministériel chargé de l’assistance du prestataire, du suivi et du contrôle du projet de mise en œuvre d’un nouveau système informatique de gestion des personnels de l’État et de la solde, qui a acté ce changement de nom le 13 juin dernier à Yaoundé, lors de la septième session de ce cadre de travail. Sauf que le communiqué officiel rendu public par ce comité après cette session de travail n’apporte aucune raison pour expliquer ce changement de nom.
Une source proche du dossier est plus loquace. Selon cette dernière, il était urgent pour le comité interministériel, présidé par Joseph Lé, le ministre de la Fonction publique et de la réforme administrative (Minfopra), de se démarquer clairement d’un précédent échec. En effet, le gouvernement a lancé le projet Sigipes II en 2013 dans le but de rassembler en une seule application informatique la gestion de la solde (Antilope) et la gestion des carrières (Sigipes I). Mais cette tentative s’est soldée par un échec.
Ce n’est que plus tard que le Premier ministre Joseph Dion Ngute a demandé à Joseph Lé de relancer un autre projet censé fusionner Antilope et Sigipes I, qui continuaient de fonctionner séparément. C’est la naissance du « nouveau Sigipes II ». Toutefois, ce projet est souvent confondu avec Sigipes II, qui a échoué. C’est donc pour faire la différence que le comité interministériel a choisi de rebaptiser le « nouveau Sigipes II », qui devient donc Aigles.
Pour bien marquer cette différence, les membres du comité interministériel sont conscients qu’il faut rapidement achever la construction d’Aigles. Joseph Lé l’a rappelé à ses collaborateurs le 23 juin dernier, lors de la célébration de la 29e édition de la Journée africaine de la fonction publique. Ce qui, selon toute vraisemblance, n’est plus qu’une question de temps. Le Comité interministériel annonce que 13 modules sur 14 ont déjà été testés avec succès ce mois-ci.
Notre source indique que ces modules représentent les différentes fonctionnalités d’Aigles, telles que la gestion des retraites, de la paie, de l’archivage, etc. Le seul module manquant est celui de la biométrie, qui va contrôler les présences effectives. Avant la mise en service d’Aigles, le comité interministériel a également recommandé au prestataire d’achever l’intégration des données relevant des corps à statuts spéciaux.
Michel Ange Nga
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