une trentaine de boutiques consumées dans un nouvel incendie au marché central

une trentaine de boutiques consumées dans un nouvel incendie au marché central

Dans la nuit du 23 au 24 mai 2024, un incendie a éclaté au marché central de Douala, l’un des principaux centres commerciaux de la région. Les secours de la 201ᵉ Compagnie d’incendie de Douala ont été alertés vers 22 h 40, et malgré leur intervention rapide, l’embrasement généralisé a englouti près d’une trentaine de boutiques, selon le quotidien public Cameroon Tribune. Les conditions étaient particulièrement difficiles pour les équipes de secours, apprend-on. La configuration du marché, avec ses boutiques contiguës et ses moyens de protection physique contre les intrusions, a compliqué l’accès aux zones en feu.
Pendant près de six heures, les pompiers ont lutté sans relâche pour contenir les flammes et empêcher leur propagation aux structures voisines. Malgré leurs efforts, les dégâts matériels sont considérables. Le gouverneur du Littoral, Samuel Dieudonné Ivaha Diboua, s’est rendu sur les lieux du sinistre ce vendredi et a souligné l’importance du respect des mesures de sécurité incendie. Une enquête a été ouverte pour déterminer les causes de l’incendie, alors que la piste d’un court-circuit est envisagée.
Cet incendie n’est pas un cas isolé. En décembre 2009, le marché central de Douala avait déjà été victime d’un incendie majeur, ravageant une centaine de boutiques et provoquant des hospitalisations en raison de l’inhalation de fumée. Ces incidents récurrents remettent en question la gouvernance et la qualité de l’aménagement des espaces marchands dans le pays. Les marchés au Cameroun sont souvent le résultat d’une croissance anarchique, avec des installations électriques défaillantes, un bouchage des servitudes et une suroccupation des lieux, ce qui accroît considérablement les risques d’incendie. De plus, l’absence de voies d’accès adéquates rend difficile l’intervention des pompiers lors des sinistres.
Pour faire face aux incendies dans ces espaces marchands, le gouvernement envisage la création de marchés « modernes » à la gestion plus stricte, bâtis sur de grandes superficies, spacieux avec des boutiques espacées, dotés d’une brigade d’intervention de sapeurs-pompiers, de panneaux solaires pour pallier les déficits énergétiques, avec des fils électriques enterrés plutôt que dans les airs, entre autres. Au moins deux de ces marchés, construits par le Génie militaire, ont déjà été inaugurés à Bertoua (Est) et à Sangmélima.
P.N.N

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