Fotokol se reconstruit après les ravages de Boko Haram

Fotokol se reconstruit après les ravages de Boko Haram

La ville de Fotokol, dans le département du Logone-et-Chari, région de l’Extrême-Nord, est en pleine reconstruction. Grâce au Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) et à la Banque mondiale, à travers le Projet de relance et de développement de la région du Lac Tchad (Prolac), plusieurs infrastructures détruites par les attaques de la secte islamique Boko Haram sont en cours de réhabilitation. Parmi ces infrastructures figurent le bureau des Douanes, l’hôtel de police, les locaux de la gendarmerie, et le marché de la ville. Selon Ramat Moussa, le maire de Fotokol, qui a répondu aux questions de Baba Info, une télévision locale, la ville est en train de retrouver son visage d’antan.
En plus de ces infrastructures, Fotokol est en passe de reprendre son rôle pivot dans le transit des marchandises entre le Cameroun et le Nigeria avec la réouverture du corridor Fotokol-Gamboru Ngala. Lors d’une tournée d’animation socio-économique dans le Logone-et-Chari, le 13 mai dernier, Midjiyawa Bakari, le gouverneur de la région de l’Extrême-Nord, a reconnu que ce corridor est le deuxième fournisseur en devises après le port de Douala. Au cours de cette même tournée, Midjiyawa Bakari a ajouté que ce vaste chantier est la preuve que Boko Haram est « laminé ».
Il y a encore quelques années, la situation était bien différente. Les premières incursions de Boko Haram, au milieu des années 2010, ciblaient particulièrement Fotokol, présentée par la presse internationale comme la ville martyre de cette guerre contre l’islamisme radical dans la région de l’Extrême-Nord. Selon les experts de l’armée camerounaise, c’est le corridor Fotokol-Gamboru Ngala qui intéressait Boko Haram, car il relie l’Afrique centrale et l’Afrique de l’Ouest. En février 2015, les éléments de Boko Haram ont attaqué la ville, causant la mort de plusieurs civils, y compris des musulmans fusillés dans la mosquée de la ville. Cette attaque sanglante a choqué le monde.
Outre la reconstruction de Fotokol, les militaires camerounais assurent la sécurité en surveillant étroitement la ville.
Michel Ange Nga

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