Azali Assoumani suprêmement réélu pour un troisième mandat
Azali Assoumani suprêmement réélu pour un troisième mandat
Publié le 24 janvier 2024
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L’élection présidentielle comorienne, dont le premier tour s’est déroulé le 14 janvier, a rendu son verdict cet après-midi avec l’annonce, très attendue dans l’archipel, des résultats définitifs par la Cour suprême. Sans surprise, Azali Assoumani a été réélu avec 57,2 % des suffrages. Il avait déjà été crédité de 63 % des voix par la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) lors de la proclamation des résultats provisoires au soir du 16 janvier. À 65 ans, le président sortant est confirmé dans ses fonctions pour un troisième et dernier mandat de cinq ans. En 2029, il devra passer la main à un Anjouanais, au nom de la présidence « tournante » instaurée entre les trois îles.
Ni annulation ni recomptage
Selon l’arrêt de la Cour suprême, Azali Assoumani devance largement ses cinq concurrents, quatre d’entre eux – Salim Issa Abdallah, Daoudou Abdallah Mohamed, Bourhane Hamidou et Mouigni Baraka Saïd Soilihi – obtenant chacun entre 11,07 % et 10,02 %. Avec 1,60 %, le score de Aboudou Soefo reste anecdotique.
Constitué au lendemain du premier tour, le collectif des candidats de l’opposition n’a donc pas obtenu l’annulation du scrutin, pas plus que le recomptage complet qu’il escomptait, les juges n’ayant tenu aucun compte des requêtes déposées dans ce sens en début de semaine.
« Nous rejetons en bloc ces résultats. Nous n’allons pas entériner la fraude, a déclaré Aboudou Soefo. Nous allons nous mobiliser. » « Je ne reconnais pas ces résultats », a renchéri Daoudou Abdallah Mohamed.
Dans un communiqué commun, les cinq opposants dénoncent une « dérive dictatoriale » et « la mise au pas de la Cour suprême par le pouvoir ». Ils dénoncent « les multiples tripatouillages alimentant une fraude massive » et une « mascarade électorale ».
Particulièrement scruté, le taux de participation, annoncé provisoirement à 16,3 % par la Ceni, est au final porté à 56,44 % d’après la Cour suprême.
Pour l’instant, Moroni continue de garder son calme. Les 17 et 18 janvier, deux jours d’émeutes avaient enflammé la capitale.
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