À cause des graves failles sécuritaires, Air Algérie est devenue le premier transporteur mondial de passagers clandestins

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À cause des graves failles sécuritaires, Air Algérie est devenue le premier transporteur mondial de passagers clandestins

Les noms plus ou moins prestigieux d’anciens présidents algériens sont désormais liés, malgré eux, à une honteuse impéritie de la junte actuelle, incapable de sécuriser ses aéroports, à partir desquels n’importe qui peut se glisser dans le premier avion quittant le pays.

Après l’aéroport international Houari Boumediene d’Alger et l’aéroport Mohamed Boudiaf de Constantine, c’est au tour de l’aéroport international Ahmed Ben Bella d’Oran de devenir un autre lieu d’embarquement des passagers clandestins fuyant l’Algérie vers n’importe quel autre pays.

Jeudi 28 décembre, un jeune Algérien de vingt ans a été retrouvé, entre la vie et la mort, dans le train d’atterrissage d’un avion d’Air Algérie qui venait de se poser à l’aéroport parisien d’Orly en provenance d’Oran, en Algérie.

Un Algérien, travaillant probablement à l’aéroport francilien, à moins qu’il ne s’agisse de l’un des passagers qui venaient de débarquer de l’avion en question, a diffusé une vidéo sur les réseaux sociaux, dans laquelle le transporteur aux couleurs d’Air Algérie apparaît clairement, toutes soutes ouvertes, avec de nombreux techniciens et secouristes français s’affairant autour du lieu où a été découvert le corps gelé du passager clandestin.

Ce dernier, qui respirait encore, a été évacué d’urgence vers l’hôpital parisien le plus proche. «Vraiment, c’est horrible. Les secouristes sont choqués, car voyager deux heures durant dans le train d’atterrissage d’un avion depuis Oran n’est pas chose aisée. Heureux que le jeune clandestin soit encore vivant», peut-on entendre dans cette vidéo, commentée par son auteur en dialecte algérien.

Selon divers médias français, l’état d’hypothermie sévère dans lequel le jeune clandestin a été retrouvé «est extrêmement inquiétant», à cause, bien évidemment, des températures extrêmement basses en haute altitude qui tournent aux alentours de -55 degrés.

Pour rappel, en mars 2022, un collégien algérien de 16 ans a réussi à déjouer facilement la vigilance des agents et des caméras de sécurité, pour accéder en douce au tarmac de l’aéroport de Constantine, à partir duquel il a pris place clandestinement dans la soute à bagages d’un avion d’Air Algérie pour un aller simple gratis hors du pays. Moins de deux heures plus tard, il a atterri sain et sauf à Paris.

Au mois de juin suivant, deux autres jeunes Algériens, âgés de 21 et 23 ans, ont tenté de lui emboîter le pas. Ils ont certes trompé la vigilance des services de sécurité, dépassé tous leurs cordons et rejoint un avion d’Air Algérie, dans lequel ils ont embarqué en catimini, mais leurs cadavres y ont été retrouvés plus tard. Cela s’est passé dans le plus grand aéroport du pays, qu’on dit être l’un des plus sécurisés du monde, à savoir l’aéroport international Houari Boumediene d’Alger.

À ce rythme, Air Algérie, qui claironne son ambition de devenir un fleuron du transport aérien en Afrique, et qui vient de lancer de grosses commandes d’avions, peut d’ores et déjà être considérée, toute honte bue, comme le premier transporteur mondial de passagers clandestins. Par ricochet, elle devient aussi la pire compagnie en matière de sécurité de ses aéronefs et de ses aéroports d’attache, dont les tarmacs sont facilement accessibles aux candidats à l’immigration clandestine.

À cause de cette situation, devenue fréquente dans les aéroports algériens, les services de sécurité locaux en prennent pour leur grade et font courir à Air Algérie le risque d’être reversée dans la catégorie des compagnies aériennes poubelles et se voir ainsi interdite dans certains pays. Ce qui est certain, c’est que l’insécurité dans les aéroports et avions algériens va mettre du plomb dans les ailes de cette compagnie qui projette l’ouverture de plusieurs nouvelles lignes, dont des vols long-courriers.

Et dire que les autorités algériennes appellent de leurs vœux la mise en service d’un vol direct entre Alger et New York. Or, la Federal Aviation Administration (FAA), relevant du département américain des Transports, très regardante en matière de sécurité de l’aviation civile, ne donnera jamais son feu vert à un pays où les citoyens accèdent à des avions parqués sur le tarmac aussi facilement qu’à un arrêt de bus.

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