Jean Bahebeck construit son équipe de campagne avant son investiture par l’UPC en avril

Jean Bahebeck construit son équipe de campagne avant son investiture par l’UPC en avril

Sur la place publique, Jean Bahebeck précise qu’il n’est pas encore officiellement le candidat à la candidature de l’Union des populations du Cameroun (UPC) à l’élection présidentielle de cette année. Mais, cette posture qui s’apparente à une hésitation au premier regard, contraste avec le déploiement en coulisse de ce natif du département du Nyong-et-Kelle désigné le 15 janvier dernier à Bafoussam par la faction de l’UPC conduite par l’ancienne journaliste Henriette Ekwe. Pour les cadres de cette faction, Jean Bahebeck sera bien le candidat de l’UPC à la prochaine présidentielle malgré cette apparente hésitation qu’il affiche au grand jour. Les mêmes cadres assurent que leur candidat se prépare à entrer en campagne malgré les apparences.
Cette certitude n’est pas feinte. Pour preuve, apprend-on, Jean Bahebeck prépare en ce moment son investiture prévue le 10 avril prochain à Yaoundé pendant la célébration du 77ᵉ anniversaire de la création de l’UPC. Toujours loin des regards, cet agrégé en médecine/chirurgien a commencé à constituer son équipe. Henriette Ekwe devrait s’occuper du poste stratégique de directrice de la campagne. Nadieh Bah Akwen pourrait aussi intégrer cette équipe pour seconder Henriette Ekwe. Mbombog Mbegan, journaliste et chroniqueur télé, est aussi annoncé dans cette équipe. Qui va continuer à être étoffée, comme le mentionnent certains soutiens politiques de Jean Bahebeck.   
Rodrigue Tongue, journaliste à Canal 2 et ancien président du Club des journalistes politiques du Cameroun, est convaincu que Jean Bahebeck ne va pas se faire prier pour endosser le costume de candidat de l’UPC. « Il a toujours lorgné un poste de dirigeant à l’UPC, sauf qu’il n’a jamais eu l’occasion de tenir les rênes. Cette fois, une occasion s’offre à lui », explique le journaliste. 
Palais d’Etoudi
Jean Bahebeck y pense donc en se rasant ? Certainement. Il ne cache pas qu’il pense à briguer un mandat de président depuis son entrée en politique en 2011. En septembre 2013, il participe à l’élection de Pierre Sende aux législatives dans la circonscription du Nyong-et-Kelle. En 2018, il renonce à tenter sa chance à la présidentielle pour des raisons professionnelles. Cette année, une ultime occasion lui est donnée de candidater pour occuper le palais d’Étoudi. S’il se garde encore de l’avouer en public, en coulisses, sa famille politique décrit un Jean Bahebeck prêt à en découdre.
Quelques fois, cette ambition transpire dans son discours. Invité de Bnews 1 le week-end dernier, il a promis de publier son projet politique dans les prochains jours. Un projet politique qui sera fortement marqué à droite. Sur le même plateau, Jean Bahebeck a envisagé l’idée de lever des fonds pour financer sa campagne. Et depuis qu’il a été désigné à Bafoussam, le chirurgien se présente volontiers comme « le candidat du petit peuple, des jeunes et des femmes ». Jean Bahebeck répète qu’il est légitime pour représenter cette frange de la population, la plus large de la population.
Interviewé par le journaliste Adalbert Messi de Vision 4, au lendemain de sa désignation, Jean Bahebeck a défendu sa légitimité à défendre le petit peuple, les jeunes et les femmes. « Sur les réseaux sociaux, je suis un des hommes qui pèse le plus dans l’opinion camerounaise aujourd’hui. Je pense qu’au-dessus de moi il n’y a que Francis Ngannou et Samuel Eto’o, voilà ce qui me revient. Les Camerounais m’ont dans le cœur ».
Pour Adalbert Messi, il ne fait pas de doute que Jean Bahebeck nourrit une ambition. De cette conversation qu’il a eue avec lui, le journaliste de Vision 4 pense que si Jean Bahebeck semble encore hésitant, c’est parce qu’il n’est pas certain que sa candidature soit validée. Plusieurs leaders de l’UPC contestent cette désignation. À commencer par l’ancien député Robert Bapooh Lipot, qui rappelle que l’UPC a signé une alliance avec le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC), le parti au pouvoir. Derechef, le candidat du RDPC est aussi celui de l’UPC selon Robert Bapooh Lipot. Difficile de savoir si la candidature de Jean Bahebeck sera validée. Une chose est certaine : il va se battre.
Michel Ange Nga 

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