licenciement d’une nouvelle vague de 1 172 agents publics
licenciement d’une nouvelle vague de 1 172 agents publics
La fonction publique camerounaise annonce la révocation de 1 172 personnels. Cette décision concerne des fonctionnaires et des agents de l’État relevant du Code du travail, précise un communiqué signé ce lundi 18 novembre par le ministre de la Fonction publique et de la Réforme administrative (Minfopra), Joseph Le (photo).
Cette nouvelle vague de sanctions s’ajoute aux 1 981 licenciements et 424 révocations prononcés précédemment, portant ainsi le nombre total d’agents concernés par ces mesures disciplinaires à 3 577. Le ministre précise que ces décisions ont été prises en application des décrets du 7 octobre 1994 portant statut général de la Fonction publique, modifié et complété par le décret du 12 octobre 2000, ainsi que du décret du 9 novembre 1978 fixant les dispositions communes applicables aux agents de l’État relevant du Code du travail.
Ces sanctions découlent de l’opération de comptage physique du personnel de l’État (Coppe), lancée en 2018. Cette initiative vise à identifier et à expurger du fichier vendu de l’État les agents y figurant de manière irrégulière, notamment en raison d’une absence non justifiée, d’une démission ou d’un décès non déclaré. Selon les prévisions, cette opération devrait être clôturée en 2025. À l’issue de cette phase, tous les personnels concernés seront radiés de la Fonction publique, conformément aux instructions du chef de l’État dans sa circulaire sur la préparation du budget 2025, signé le 23 octobre 2024.
Joseph Le explique que ces révoqués et licenciés font partie d’un ensemble de 8 766 agents publics sous la menace de sanctions. « Bien que de nombreux communiqués aient été adressés par le ministre des Finances et le Minfopra aux agents concernés, seuls 601 personnels ont répondu aux demandes d’explication qui leur étaient adressées et pour certains, déféré aux convocations du Conseil permanent de discipline de la Fonction publique » précise-t-il.
Au terme des procédures disciplinaires, des réhabilitations ont été prononcées en faveur de certains agents, mais d’autres ont été licenciés ou révoqués pour avoir fourni de faux documents « à l’effet d’induire l’administration en erreur ». Jusqu’au début de l’année 2024, de nombreux agents publics restaient toujours suspendus de solde en raison de leurs absences non justifiées, notamment les 2 326 enseignants signalés absents de leurs postes, à la suite de l’appel à dénonciation lancé par la ministre des Enseignements secondaires, Nalova Lyonga.
Joseph Le souligne que cette « importante opération » s’inscrit en droite ligne des hautes directives du président Paul Biya relatives à la lutte contre l’absentéisme chronique des agents publics. En juillet dernier, il avait averti que tout agent public absent pendant 30 jours consécutifs recevrait une révocation ou un licenciement immédiat. « Dès qu’un agent public n’aura pas été à son poste de travail pendant 30 jours, il mérite tout simplement une révocation ou un licenciement. Il existe beaucoup d’autres mesures qui sont contenues dans le Statut général de la Fonction publique et dans un certain nombre de textes particuliers. Le salaire est la compensation d’un travail fait, pas d’un travail à faire. Donc, absentéisme, indiscipline, il faut que ça cesse », avait-il dit à l’issue du conseil de cabinet le 25 juillet dernier. Mené entre avril et juin 2018 par le ministère des Finances, le Coppe a permis, selon le ministre Louis Paul Motaze, de supprimer 10 000 agents publics fictifs sur le fichier solde de l’État pour une économie budgétaire annuelle d’environ 30 milliards de FCFA en 2019.
P.N.N
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