11 étudiants et leurs encadreurs kidnappés dans la région du Nord-Ouest

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11 étudiants et leurs encadreurs kidnappés dans la région du Nord-Ouest

La direction de l’Institut universitaire Saint-Laurent de Ndop a annoncé, le 9 novembre dernier, que 11 de ses étudiants et leurs encadreurs ont été enlevés par des combattants séparatistes dans la région en crise du Nord-Ouest. Selon le communiqué, le rapt s’est produit le samedi 2 novembre, vers 10 heures, lors d’une activité académique. « Les étudiants et le personnel se rendaient à motocyclette à Babessi pour un programme de sensibilisation lorsqu’ils ont été arrêtés par des combattants armés d’Ambazonie à Baba 1. Les hommes armés, qui se sont identifiés comme des membres des combattants d’Ambazonie de Baba 1, ont pris en otage les 11 étudiants et enseignants et ont disparu dans la brousse environnante », indique le communiqué.
Malgré les efforts déployés, « les demandes de libération des étudiants et du personnel, formulées par diverses parties prenantes, sont restées sans réponse », se désole la direction de l’établissement. Celle-ci ajoute que « des sources locales suggèrent que les combattants d’Ambazonie exigent une rançon ou utilisent cet enlèvement à des fins politiques ».
Les établissements scolaires sont régulièrement la cible d’attaques de la part des combattants séparatistes, qui cherchent à perturber les activités des écoles en s’en prenant aux campus ou en kidnappant des élèves et du personnel encadrant.
Dans un récent rapport, l’ONU a relevé qu’au cours du mois de septembre 2024, au moins quatre attaques avaient été enregistrées : trois dans la région du Nord-Ouest et une dans le Sud-Ouest. Ces assauts ont visé aussi bien des écoles publiques, des établissements confessionnels que des écoles privées laïques.
Pour rappel, l’une des attaques les plus meurtrières a eu lieu le 24 octobre 2020 à la Mother Francisca International Bilingual Academy de Kumba, dans la région du Sud-Ouest. Des hommes armés avaient pris d’assaut l’établissement, tuant sept élèves, un acte qui avait suscité une vive indignation au niveau national et international.
De nombreuses organisations internationales ont souvent appelé à épargner les écoles dans le conflit séparatiste qui secoue les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest depuis 2017. En septembre dernier, les États-Unis, par le biais de leur ambassade à Yaoundé, a lancé un appel à l’arrêt de ces attaques. « Les écoles sont des sanctuaires pour l’apprentissage, et les enfants ne doivent pas être empêchés de suivre les cours », a rappelé l’ambassade, avant de condamner « toute forme de violence contre les civils ».
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