Cameroun : Extrême-Nord, Rapport de situation No.48 – septembre 2024 – Cameroon
Cameroun : Extrême-Nord, Rapport de situation No.48 – septembre 2024 – Cameroon
Ce rapport a été produit par OCHA en collaboration avec les partenaires humanitaires. Il couvre la période du 1er au 30 septembre 2024.
FAITS SAILLANTS
- Trois centres de santé ont été attaqués dans le département du Mayo-Tsanaga. Des médicaments et vaccins ont été emportés ou détruits. · Près de 7 478 personnes déplacées dans les départements du Mayo-Tsanaga et du Logone et chari en raison de l’insécurité.
- Un établissement scolaire sur trois affectés par les inondations dans 18 arrondissements de la région.
- Plus de 23 000 personnes ont bénéficié d’une assistance en eau, hygiène et assainissement.
- 357 enfants ont bénéficié de services individualisés de protection.
CONTEXTE HUMANITAIRE
Les inondations se poursuivent dans la région de l’Extrême-Nord, particulièrement dans les départements du Mayo-Danay et du Logone et Chari, et continuent à causer des dégâts matériels et humains considérables. A la fin septembre, les pluies torrentielles ont affecté depuis juillet-août environ 356 730 personnes (67 545 ménages), détruit près de 56 000 maisons, inondé des dizaines de milliers d’hectares de cultures, et causé la perte de milliers d’animaux. Dans le Mayo-Danay, la situation empire en raison de la rupture de diguettes de rétention d’eau et l’effondrement du pont de Yagoua qui ont occasionné le déplacement de certaines populations vers des sites spontanés. Selon les évaluations conduites dans des localités affectées, les besoins prioritaires concernent les vivres, les abris et articles ménagers essentiels, l’eau, l’hygiène et l’assainissement, ainsi que les soins de santé. La continuité des pluies et la montée des cours d’eau, notamment le fleuve Logone, ainsi que la fragilité de certaines digues de rétention laissent craindre une plus grande détérioration de la situation et le risque d’une augmentation des maladies d’origine hydrique dans les semaines à venir. Les autorités locales et les partenaires poursuivent la réponse d’urgence, mais font face à des défis logistiques majeurs, notamment l’accès aux zones affectées, possible essentiellement par bateau dans certaines localités.
Les groupes armés non-étatiques (GANE) ont poursuivi leurs activités de prédation, enlèvements, assassinats et taxation illicite, notamment dans la zone du lac Tchad. Les départements les plus affectés par l’insécurité restent ceux du Mayo-Sava, Mayo-Tsanaga et Logone et Chari. Dans l’arrondissement de Mozogo, département du Mayo- Tsanaga, les centres de santé intégré de Gouzda Wayam et de Oupai-Manak ont été pris pour cible par des attaques de GANE. Du matériel médical, des produits pharmaceutiques et des vaccins ont été détruits ou emportés. En septembre, 129 incidents sécuritaires ont été enregistrés, avec un bilan de 15 personnes tuées,11 blessées ,12 enlevées dont 4 enfants. L’insécurité a entrainé le déplacement de 7 478 personnes dans les départements du Mayo-Tsanaga et Logone et Chari.
La principale contrainte rencontrée dans la fourniture de l’aide humanitaire est la dégradation avancée des axes routiers due aux inondations. L’accès physique à plusieurs localités affectées est difficile, aussi bien pour les mouvements du personnel humanitaire que pour l’approvisionnement des intrants. Des solutions alternatives sont en exploration, notamment l’utilisation du pont de Yagoua – Bongor vers Kousseri, ou celle des voies fluviales pour acheminer l’assistance.
Disclaimer
- UN Office for the Coordination of Humanitarian Affairs
- To learn more about OCHA’s activities, please visit https://www.unocha.org/.
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