Nganou Djoumessi ordonne l’aménagement d’une voie alternative après le double éboulement meurtrier

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Nganou Djoumessi ordonne l’aménagement d’une voie alternative après le double éboulement meurtrier

Le ministre des Travaux publics, Emmanuel Nganou Djoumessi (photo), a donné des instructions pour la mise en place d’une voie alternative pour les usagers de la ville de Dschang, suite au double éboulement survenu le 5 novembre 2024 au niveau de la Falaise de Dschang, dans la région de l’Ouest. Le premier éboulement a provoqué une interruption temporaire de la circulation sur l’axe routier Dschang-Santchou, avant qu’un second, de plus grande ampleur, n’aggrave la situation, causant plusieurs victimes et des dégâts matériels importants. Dans un communiqué publié le 6 novembre, le ministre des Travaux publics a précisé que « le trafic est basculé vers l’itinéraire Kekem-Bafang-Bafoussam, où des travaux d’amélioration de la circulabilité sont en cours, aussi bien pour les usagers en provenance de la région du Littoral que pour ceux venant de la ville de Bamenda ».

Le premier éboulement, survenu aux environs de 10h40 le 5 novembre, a immédiatement interrompu la circulation sur l’axe Dschang-Santchou. Le gouverneur de la région de l’Ouest, Awa Fonka Augustine, avait déjà pris des mesures de fermeture de l’axe, annonçant dans un communiqué que « le trafic entre Santchou et Dschang est strictement interdit pour tout type d’engin jusqu’à nouvel ordre ». Il a également recommandé aux usagers de prendre des itinéraires alternatifs, comme l’axe Melong-Kekem-Bafang-Bafoussam pour rejoindre Dschang, Mbouda, Bamenda ou se diriger vers la région du Littoral. Cette recommandation a été réitérée par le ministre Nganou Djoumessi lors de sa visite sur le site du sinistre ce jeudi. « La route n’existe plus. Il va falloir comprendre, au terme des études géotechniques, hydrologiques, qu’est-ce que nous pouvons arrêter pour en atténuer les conséquences » de ces événements, a-t-il déclaré à la télévision nationale, rappelant que les effondrements de talus, de ponts ou de montagnes sont désormais fréquents dans le monde entier en raison des variations climatiques.

Alors que les équipes de déblaiement mobilisées par la délégation régionale des Travaux publics et la mairie de Dschang s’efforçaient de dégager la route, un second éboulement plus dense a eu lieu à 14h30. Trois bulldozers, utilisés pour les travaux de dégagement, ont été ensevelis avec leurs conducteurs, tandis que plusieurs véhicules stationnés aux abords ont également été pris dans les débris. Parmi les véhicules ensevelis se trouvaient trois bus de transport de type Coaster, cinq véhicules de type Picnic, plusieurs motocyclettes, ainsi que des passants et des riverains, selon le gouverneur. Awa Fonka Augustine a indiqué que « quatre corps ont été extirpés des décombres » et que les « « les recherches se poursuivent sur le terrain en vue de retrouver les corps des autres victimes de cette catastrophe naturelle », laissant craindre un bilan encore plus lourd.
Lors de sa visite sur le site du sinistre, Emmanuel Nganou Djoumessi a sollicité l’aide des populations locales pour poursuivre les opérations de recherche. « Je voudrais demander aux populations environnantes de s’impliquer [dans] cette recherche. Nous allons leur donner les moyens matériels en termes de pioches et de machettes ou de combinaisons pour que ces populations s’impliquent auprès des équipes déjà mobilisées par le gouverneur », a-t-il déclaré à la presse. Il a également insisté sur la nécessité de continuer les fouilles pour extraire les personnes, les équipements et les véhicules encore ensevelis. Le ministre de l’Administration territoriale, Paul Atanga Nji, a également réagi en affirmant, dans un communiqué publié le 6 novembre, que le président de la République, Paul Biya, a été informé de la catastrophe et a pris des mesures urgentes. Le chef de l’Etat a instruit « l’encadrement des populations et des usagers par les autorités administratives à travers la matérialisation d’un périmètre de sécurité autour du site, la prise en charge des victimes et la poursuite des recherches pour retrouver d’éventuels survivants », a-t-il souligné.
Les éboulements de terrain sont fréquents dans la région de l’Ouest, souvent causés par les fortes pluies saisonnières. L’Observatoire national sur les changements climatiques (Onacc) avait d’ailleurs alerté sur le risque accru de glissements de terrain dans plusieurs localités de la région pour la période du 1er au 10 novembre 2024, notamment dans des zones telles que Batié, Fongo-Tongo, Bafang et Bazou. Les autorités locales et nationales appellent à une vigilance accrue face à ces risques, en particulier après le drame survenu à la Falaise de Dschang. Ce n’est d’ailleurs pas la première fois que des incidents tragiques surviennent dans cette région. Le 29 octobre 2019, un glissement de terrain à Bafoussam avait fait au moins 43 morts.
Patricia Ngo Ngouem
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