trois personnes interpellées à Yaoundé, une trentaine de tombes profanées à Maroua

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trois personnes interpellées à Yaoundé, une trentaine de tombes profanées à Maroua

Selon Cameroun Tribune, trois individus ont été récemment arrêtés au quartier Mvan à Yaoundé, en possession de restes humains. Âgés de 25 à 30 ans, ces suspects, en provenance de Maroua, ont été interpellés après une enquête menée par le service des recherches judiciaires et de la lutte contre le grand banditisme.
L’enquête a conduit les forces de l’ordre à Pouss, un village de l’arrondissement de Maga, dans le Mayo-Danay, région de l’Extrême-Nord. Sur place, près de 30 tombes ont été profanées, révélant un trafic d’ossements humains préoccupants. Le squelette saisi, d’une valeur estimée à six millions de FCFA, était destiné à un acheteur expatrié et devait servir à la fabrication d’une drogue dure appelée « caillou », vendue à 75 000 FCFA le gramme, rapporte le quotidien public. Les trois suspects seront bientôt présentés devant le procureur de la République.
Cette arrestation s’inscrit dans un contexte de recrudescence alarmante du trafic d’ossements humains. Le 11 octobre dernier, la Gendarmerie nationale a arrêté deux suspects à Douala, alors qu’ils tentaient de vendre deux crânes et 102 os humains à Akwa, quartier administratif de la ville. Les suspects, âgés de 24 et 29 ans et de nationalité centrafricaine, ont reconnu que les ossements étaient destinés à la vente pour un montant de 5 millions de FCFA.
La loi camerounaise sanctionne sévèrement le trafic d’ossements humains. L’article 274 alinéa 1 du Code pénal prévoit une peine de trois mois à cinq ans de prison et une amende de 10 000 à 100 000 FCFA pour toute personne reconnue coupable de profanation de tombes ou de cadavres. Toutefois, cette législation semble insuffisante pour dissuader les trafiquants, qui séduisent de nombreux jeunes avec la promesse de gains rapides.
P.N.N

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