manœuvres des factions de l’UPC pour désigner un candidat unique

manœuvres des factions de l’UPC pour désigner un candidat unique

Selon Michel Eclador Pekoua, directeur du journal régional Ouest Échos, le candidat de l’Union des populations du Cameroun (UPC) à l’élection présidentielle d’octobre 2025 sera désigné le 10 avril prochain à Yaoundé, lors de la célébration du 77e anniversaire du parti, fondé en 1948 dans une taverne de Douala. Ce journaliste, qui milite au sein de l’UPC depuis les années 1990, rapporte que plusieurs leaders, principalement des chefs de factions, mènent actuellement des discussions discrètes pour que ce projet aboutisse.
Ces responsables doivent se retrouver le 15 janvier prochain à Bafoussam pour poursuivre leurs négociations. Ils devront s’entendre rapidement sur le mode de désignation du candidat pour 2025. L’option la plus probable semble être celle d’une désignation plutôt qu’une primaire. Cependant, rien n’est encore décidé. Si une primaire est retenue, il faudra organiser un congrès. En revanche, en cas de désignation, les factions devront constituer un comité directeur chargé d’évaluer les candidats.
Les candidats en lice
En ce qui concerne les potentiels candidats, plusieurs noms circulent depuis des mois. Toutefois, il faudra exclure Robert Bapooh Lipot, ancien député, qui a choisi de soutenir la candidature du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC), comme en 2018. Deux autres prétendants sérieux, Pierre Baleguel Nkot et Habiba Issa, ont également fait défection, chacun appelant désormais à voter pour l’ancien bâtonnier Akere Muna en 2025.
Consensus à établir
Malgré ces défections, Basile Louka, ancien secrétaire général de l’UPC, apparaît comme un candidat solide. Rose She, fervente défenseuse de l’idée d’une candidature unique, pourrait également émerger. Cependant, selon plusieurs militants, Jean Bahebeck est actuellement celui qui suscite le plus d’intérêt. « Sa capacité à guerroyer » séduit une large frange du parti.
L’UPC souhaite tirer parti de sa capacité à investir un candidat, un privilège réservé aux formations ayant des élus au Parlement. Le sénateur Phillip Leke, membre de l’UPC, permet au parti de conserver ce droit. Néanmoins, il est peu probable que le candidat de l’UPC obtienne un score significatif à la présidentielle. Un cadre du parti reconnaît d’ailleurs que l’UPC ne se présente pas pour remporter l’élection, mais pour tenter de recoller les morceaux d’un parti morcelé. Pour cela, le candidat désigné devra obtenir un consensus au sein des factions pour ramener le plus de militants autour de la même table.
Pour l’instant, des luttes internes continuent de diviser l’UPC en de multiples factions, épuisant les ressources du parti dans des querelles intestines. « L’UPC est revendiquée par plusieurs personnes », déplorait Michel Eclador Pekoua lors d’une émission télévisée la semaine dernière.
Michel Ange Nga
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