Cameroun : RSF dénonce la condamnation aberrante à 10 ans de prison du journaliste Kingsley Fumunyuy Njoka

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Cameroun : RSF dénonce la condamnation aberrante à 10 ans de prison du journaliste Kingsley Fumunyuy Njoka

À peine un mois plus tôt, l’ancien directeur général de la Radiotélévision publique camerounaise (CRTV), Amadou Vamoulké, a été condamné à 20 ans de prison pour “détournement de fonds publics”, après 178 renvois successifs. En décembre 2022, et après plus de sept ans de détention préventive, le journaliste avait déjà été condamné à 12 ans de détention pour une affaire similaire. Il devra donc purger une peine de prison de 32 ans au total. Une procédure inique pour ce journaliste reconnu pour son professionnalisme et son intégrité.

Le journaliste anglophone Samuel Wazizi a lui aussi été arrêté et accusé de complicité avec les sécessionnistes, en 2019. Il est mort en détention dans des conditions troubles. Selon la version officielle, qui n’a été donnée que dix mois plus tard, le journaliste serait mort des suites d’une maladie, quinze jours seulement après son arrestation, et ce alors qu’il était en parfaite santé. Une version difficile à croire.

Cela porte à quatre le nombre de journalistes condamnés à ce jour au Cameroun, avec Dimitri Wassouom Tchatchoua, condamné à 2 ans de prison en avril 2023 pour “publication de fausses informations” par voie électronique, et Thomas Awah Junior, correspondant dans la région nord-ouest pour la chaîne Afrik 2 Radio, condamné en 2018 à 11 ans de prison pour de multiples chefs d’accusation, dont “sécession””insurrection” et “diffusion de fausses informations”.

Le Cameroun occupe la 130e position sur 180 pays au Classement mondial de la liberté de la presse établi par RSF en 2024. 

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