Camtel dénonce des « actes de vandalisme » sur son réseau pour discréditer sa capacité à gérer la fibre optique

Camtel dénonce des « actes de vandalisme » sur son réseau pour discréditer sa capacité à gérer la fibre optique

Dans un communiqué publié le 25 septembre, Cameroon Telecommunications (Camtel) dénonce « la recrudescence des actes de vandalisme sur la fibre optique depuis le 20 septembre dernier ». L’entreprise publique, qui détient l’exclusivité sur la concession de la fibre optique au Cameroun, laisse savoir qu’elle connaît le but de ces actes de vandalisme. « Il semble a priori qu’il s’agisse d’actes intentionnels visant à dénigrer sa capacité à fournir un service de communications électroniques de qualité au Cameroun », peut-on lire dans ce communiqué.
Camtel, qui revendique être garante de « la souveraineté numérique du Cameroun », est sur la défensive après avoir été accusée par les consommateurs, mais aussi par les partenaires à qui elle revend l’accès à la fibre optique.
Depuis quelques jours, Camtel est descendue en flammes pour sa gestion de la fibre optique. C’est l’opérateur de téléphonie mobile MTN Cameroon qui a sonné la charge en notant que les perturbations de réseau enregistrées étaient dues à l’instabilité de la fibre optique fournie par Camtel. « Depuis le début de l’année, les opérateurs subissent une dégradation désastreuse de la qualité de la fibre optique fournie par Camtel. Le nombre de coupures de fibre a augmenté de plus de 40 % par rapport à la situation de l’année dernière (…). La multiplication des coupures s’est également accompagnée d’une augmentation de plus de 30 % du temps de résolution des incidents », a alors dénoncé MTN Cameroon dans un communiqué du 23 septembre.
Des accusations qui ont fait hurler à la direction générale de l’opérateur public. Dans plusieurs sorties, Camtel a tantôt accusé les autres opérateurs de téléphonie, à qui elle vend la fibre optique, du nombre élevé de leurs abonnés qui congestionnent et dégradent la qualité du service, tantôt des actes de vandalisme sur ses installations. Le 21 septembre dernier, la DG de Camtel, Judith Yah Sunday, a par ailleurs ajouté que le dispositif infrastructurel de Camtel avait de la « redondance ». En clair, Camtel disposait de moyens de relais au cas où la fibre optique était perturbée par endroits.
Cependant, même l’arbitre du secteur, l’Agence de régulation des télécommunications (ART), a récemment mis en doute la qualité des infrastructures de la fibre optique gérée par Camtel. Ceci, au terme d’un audit dont l’ART n’a livré que ses premiers constats.
L.A.
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