Beti Assomo promet une tolérance zéro pour les manquements aux consignes au 11e contingent camerounais

Beti Assomo promet une tolérance zéro pour les manquements aux consignes au 11e contingent camerounais

Le 18 septembre 2024, le ministre de la Défense, Joseph Beti Assomo, a présidé une cérémonie solennelle au centre d’aguerrissement des armées, situé dans la zone forestière de Motcheboum, à l’est du pays. Cet événement marquait la remise du drapeau au 11e contingent camerounais engagé dans la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation en République centrafricaine (Minusca). Dans son discours, le ministre a affirmé sa détermination à instaurer une politique de tolérance zéro pour les manquements aux consignes, insistant sur l’importance d’un comportement exemplaire des Casques bleus. « Les actes de déshonneur, les petites combines et trafics divers, les abus et exploitations sexuelles susceptibles de ternir l’image de marque de notre pays devront être évités par tous », a-t-il déclaré.
Joseph Beti Assomo a souligné que le respect strict des protocoles opérationnels est essentiel pour maintenir l’intégrité de la mission, avertissant que tout manquement sera traité avec la plus grande rigueur. « En tout état de cause, s’il s’avérait des manquements établis, ils feront l’objet d’un traitement disciplinaire approprié à la mesure des fautes commises et constatées. Je vous engage instamment à ne jamais perdre de vue notre politique de tolérance zéro en matière de discipline », a-t-il ajouté, rappelant aux soldats l’importance de préserver l’honneur du Cameroun dans des missions internationales. En outre, il a mis en avant la nécessité de prendre en compte l’évolution de l’environnement opérationnel en RCA, où de nouveaux acteurs bilatéraux ont été déployés avec des missions distinctes. Il a appelé les membres du contingent à être conscients de l’état d’esprit des populations locales, qui pourraient avoir une « perception tiède » des forces internationales présentes sur le territoire. À cet égard, il leur a demandé de rester « professionnels, solidaires et entièrement focalisés » sur leurs missions, tout en respectant les règles d’engagement. Il a rappelé que le succès de la mission repose non seulement sur l’efficacité opérationnelle, mais aussi sur le respect et la confiance des populations locales.
Si le ministre de la Défense insiste sur la discipline que doivent observer les Casques bleus camerounais durant leur mission en RCA, c’est en raison d’un écart observé par le passé entre l’excellent rendement opérationnel, largement reconnu, des troupes camerounaises, et certains comportements inappropriés constatés chez une minorité de membres. En 2020, Joseph Beti Assomo annonçait des sanctions contre des éléments du 6e contingent camerounais accusés de bavures dans le cadre de leur mission. « Malgré un bon travail en RCA, le bilan n’est pas rose à tous égards. La mission a été émaillée de quelques récriminations par l’ONU, avec le remplacement du commandant. Diverses pratiques, dont des prédations sexuelles, ont été enregistrées. Les enquêtes sont en cours devant les juridictions onusiennes qui prendront des décisions. Au Cameroun, des sanctions seront prises selon la réglementation en vigueur contre les auteurs de ces actes », avait-il déclaré à l’époque.
L’année dernière, 1 070 Casques bleus camerounais (750 militaires et 320 gendarmes) ont été déployés en RCA, avec pour mission de protéger les civils et de soutenir la mise en œuvre de la transition dans ce pays d’Afrique centrale. Leur rôle incluait la sécurisation des 1er et 7e arrondissements de Bangui, la capitale de la République centrafricaine. En plus de garantir la sécurité de la ville, le contingent s’est également investi dans des activités civilo-militaires telles que des consultations médicales, la distribution d’eau potable et de vivres, ainsi que des collectes et dons de sang.
P.N.N

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