une prime de 500 000 FCFA pour encourager la dénonciation des criminels à Ngan-Ha

une prime de 500 000 FCFA pour encourager la dénonciation des criminels à Ngan-Ha

Face à la montée alarmante de l’insécurité à Ngan-Ha, une localité située à 75 km de Ngaoundéré, une prime de 500 000 FCFA a été mise en place pour encourager les habitants à fournir des informations sur les auteurs d’actes criminels. Cette mesure a été annoncée par le gouverneur de l’Adamaoua, Kildadi Taguieke Boukar, lors d’une visite sur place le 17 septembre 2024, afin de mobiliser la communauté contre la violence qui sévit dans cette commune.
Selon le quotidien public Cameroon Tribune, la situation à Ngan-Ha est préoccupante, la population vivant dans la peur à cause de violences récurrentes. Des assassinats ciblés, notamment de chefs traditionnels, et des enlèvements suivis de demandes de rançon ont profondément traumatisé la localité. Ces crimes sont souvent attribués à des individus lourdement armés, que les autorités affirment avoir été repoussés par le Bataillon d’intervention rapide (BIR, unité d’élite de l’armée) dans le département du Mayo-Rey, dans la région du Nord.
Pour endiguer cette spirale de violence, le gouverneur a insisté sur l’importance de la vigilance citoyenne. Il a également lancé une campagne de sensibilisation pour encourager les résidents à signaler « tout comportement suspect », rapporte le média public. En complément de la prime, des comités de vigilance ont été dotés d’équipements pour améliorer leur efficacité dans la surveillance et la prévention des prises d’otages.
L’autorité administrative a également appelé la population à renforcer sa coopération avec les forces de sécurité, réaffirmant la détermination des autorités à restaurer la paix et la sécurité à Ngan-Ha. Bien que le phénomène des prises d’otages avec demandes de rançon soit présenté comme « maîtrisé », les autorités reconnaissent l’existence de « poches de résistance » alimentées par des complicités locales.
En janvier 2023, le gouverneur Kildadi Taguieke Boukar avait déjà rassuré les habitants de Mbé sur les efforts déployés pour traquer les preneurs d’otages grâce à l’intervention des « forces spéciales » soutenues par les comités de vigilance. Avec cette nouvelle initiative à Ngan-Ha, les autorités locales espèrent créer un environnement plus sûr pour les populations et restaurer la confiance dans les institutions de sécurité.
P.N.N
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