Ngalle Bibehe annonce des sanctions “sévères” contre ses collaborateurs

- Advertisement -

Ngalle Bibehe annonce des sanctions “sévères” contre ses collaborateurs

Dans un communiqué daté du 29 août 2024 et rendu public le 6 septembre, le ministre des Transports, Jean Ernest Masséna Ngalle Bibehe (photo), a dénoncé les pratiques de corruption au sein de son département ministériel. Cette déclaration intervient après des informations fiables selon lesquelles certains agents du ministère « se livrent à la perception indue de supposées amendes relatives aux infractions constatées ». Le membre du gouvernement a souligné que ces comportements non éthiques sont non seulement illégaux, mais également nuisibles à l’image et au bon fonctionnement du ministère.
Il rappelle que, conformément aux articles 606 à 623 de la loi n° 2005/007 du 27 juillet 2005 portant Code de procédure pénale, le paiement de l’amende forfaitaire est facultatif et l’agent verbalisateur doit en informer le contrevenant. Pour éviter tout abus, le ministre rappelle que les amendes doivent être réglées exclusivement « auprès d’un agent intermédiaire de recettes régulièrement habilité et sous le contrôle du ministère public ou auprès d’un poste du trésor public le plus proche, suivant son interpellation contre quittance ». Le paiement direct à un agent sur le terrain est donc illégal, et constitue une forme d’escroquerie. Jean Ernest Masséna Ngalle Bibehe met en garde contre ces pratiques illégales, avertissant que toute personne prise en flagrant délit sera « sévèrement » sanctionnée conformément à la réglementation en vigueur. Aussi, a-t-il demandé « aux agents véreux de bien vouloir stopper immédiatement ces pratiques non conformes à l’éthique et à la déontologie professionnelles ».
Cette mise en garde intervient alors que le ministère des Transports conduit une campagne spéciale de prévention et de sécurité routières, lancée le 5 juin 2024 et prévue jusqu’au 30 septembre prochain. Cette campagne vise à réduire le nombre d’accidents sur les routes, particulièrement pendant la période critique de la rentrée scolaire. Les efforts de sensibilisation se concentrent sur des comportements routiers dangereux tels que l’excès de vitesse, la conduite sous l’influence de substances intoxicantes et le non-port de la ceinture de sécurité. Toutefois, cette campagne a également donné lieu à divers abus de la part des agents de la prévention routière.
Le secteur des transports est parmi les plus corrompus dans le pays, selon le dernier rapport sur l’état de la corruption au Cameroun publié en octobre 2023 par la Commission nationale anti-corruption (Conac). L’arnaque des automobilistes par certains agents de la prévention routière, de la police municipale, des forces de maintien de l’ordre et des eaux et forêts figure parmi les principales dénonciations recensées par la Conac en 2022 dans ce secteur. En réponse à ces abus, le ministre des Transports avait lancé un appel en avril 2022, encourageant les usagers à signaler les actes de corruption via les numéros de téléphone mis à disposition (620 22 45 29, 620 22 45 20, et 620 21 27 41). Il avait également rappelé l’interdiction faite aux agents de percevoir des amendes forfaitaires directement sur le terrain, d’utiliser des herses métalliques ou artisanales et d’interpeller les véhicules en transit sur le corridor conventionnel.
Patricia Ngo Ngouem
Lire aussi:
Prévention routière : Ngalle Bibehe appelle les usagers à dénoncer les agents véreux

Cet article est apparu en premier sur https://www.stopblablacam.com/societe/1009-12895-corruption-dans-la-prevention-routiere-ngalle-bibehe-annonce-des-sanctions-severes-contre-ses-collaborateurs


.

- Advertisement -