L’Unesco choisit Yaoundé pour accueillir la 58e édition de la Journée mondiale de l’alphabétisation

L’Unesco choisit Yaoundé pour accueillir la 58e édition de la Journée mondiale de l’alphabétisation

Audrey Azoulay (photo), la directrice générale de l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco), a personnellement fait le déplacement de Yaoundé pour participer aux célébrations de la 58e édition de la Journée internationale de l’alphabétisation. Elle n’a pas caché que le choix de Yaoundé est loin d’être anodin. « C’est une marque de soutien pour les politiques qui sont menées au Cameroun en faveur de l’alphabétisation en particulier, mais de l’éducation en général », a fait savoir Audrey Azoulay aux journalistes camerounais.
Le Cameroun peut se féliciter de ses avancées en matière d’alphabétisation. Selon des sources officielles, le taux d’alphabétisation atteint 65 % en zones rurales et 88 % en zones urbaines. En comparaison, le FMI indique que le taux moyen d’alphabétisation en Afrique subsaharienne en 2024 est de 75 %.
Pour soutenir ces efforts, l’Unesco a annoncé un financement de près de 45 millions de dollars (environ 26 milliards de FCFA) destiné à renforcer la politique nationale d’alphabétisation. Au Cameroun, cette politique se distingue par son approche multisectorielle et l’implication des collectivités territoriales décentralisées, notamment pour l’alphabétisation des adultes.
Multilinguisme
Le choix du Cameroun pour cet événement est aussi lié au thème retenu par l’Unesco cette année : « Promouvoir l’éducation multilingue : l’alphabétisation pour la compréhension mutuelle et la paix ». Ce thème structura la conférence mondiale sur l’alphabétisation, moment clé des festivités.
Stefania Giannini, sous-directrice générale de l’Unesco, a souligné que le Cameroun, pays multilingue, est l’endroit idéal pour accueillir cette conférence. Kilo Vivian Asheri, secrétaire d’État auprès du ministre de l’Éducation de base, a salué l’engagement du gouvernement en faveur du multilinguisme, qui favorise le respect et préserve le patrimoine culturel. Elle a conclu en affirmant : « Quand on apprend une langue, on apprend une nouvelle culture ».
Michel Ange Nga

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