Le Cameroun négocie du matériel militaire chinois à Pékin pour moderniser son armée

Le Cameroun négocie du matériel militaire chinois à Pékin pour moderniser son armée

Dans la capitale chinoise pour assister au 4e Forum sur la coopération sino-africaine (Focac), le président Paul Biya a été reçu en audience par son homologue Xi Jinping. À ce dernier, Paul Biya a demandé un accroissement de la coopération dans le domaine de la défense, avec notamment l’acquisition possible de nouveaux équipements militaires. « Mon pays a besoin, par exemple, dans le domaine militaire, d’une gamme variée d’équipements et de matériels modernes, y compris de l’assistance technique pour faire fonctionner et entretenir tout cela », a plaidé le président camerounais. Comme signe de futurs accords dans ce domaine, le ministre de la Défense, Joseph Beti Assomo, fait partie des membres de la délégation qui accompagne le chef de l’État.
Premier fournisseur du Cameroun, avec des échanges commerciaux qui ont atteint près de 1 178,1 milliards de FCFA en 2023, la Chine est également un partenaire du Cameroun dans la coopération militaire. Entre 2012 et 2014, dix expéditions d’armes ont été enregistrées de la Chine vers le Cameroun, selon la base de données de l’Institut international de recherche sur la paix de Stockholm (Sipri). Ces livraisons d’équipements militaires à l’armée camerounaise comprenaient une gamme variée de matériels, allant des avions de transport aux hélicoptères de combat. Ce qui est notable n’est pas seulement la quantité d’armes fournies, mais également le passage d’une prédominance des armes légères à des équipements plus lourds et sophistiqués.
Par exemple, en 2013, la Chine a fourni non seulement des missiles surface-air mais aussi des véhicules de transport armés. Parmi les autres matériels livrés par la Chine au Cameroun pendant cette période figurent des radars de contrôle de tir, des patrouilleurs et divers types de véhicules de combat d’infanterie. Une grande partie de cette artillerie, en particulier les véhicules blindés de transport de troupes et les véhicules de combat d’infanterie, a été utilisée pour lutter contre le groupe terroriste Boko Haram dans la région de l’Extrême-Nord du Cameroun.
La Central Intelligence Agency (CIA), le puissant service d’espionnage du gouvernement américain, reconnaît d’ailleurs dans un récent rapport que la Chine est l’un des fournisseurs de matériel militaire de l’armée camerounaise. « L’inventaire (de l’arsenal camerounais) comprend un large éventail d’équipements chinois, russes et occidentaux, pour la plupart anciens ou de seconde main, ainsi qu’une quantité limitée d’armes plus modernes reçues ces dernières années de pays tels que la Chine, la France et la Russie », rapporte la CIA.
L.A.

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