deuxième défaite de Robert Kona face à Cabral Libii

deuxième défaite de Robert Kona face à Cabral Libii

Le tribunal de première instance de Kaéle, dans la région de l’Extrême-Nord, a débouté Robert Kona d’une plainte contestant le congrès de mai 2019, qui avait élu Cabral Libii comme président du Parti camerounais pour la réconciliation nationale (PCRN). En clair, la justice reconnaît non seulement ce congrès, mais aussi Cabral Libii comme président du parti, au détriment de Robert Kona, l’un des fondateurs du PCRN, qui tentait ainsi de reprendre la présidence de sa formation politique. Le tribunal a jugé Robert Kona mal fondé en sa demande, l’en déboute et le condamne. C’est le deuxième revers subi par Robert Kona, engagé depuis décembre dernier dans une contestation de la légitimité de Cabral Libii à la tête du PCRN.
En mai dernier, en effet, le tribunal de première instance de Maroua avait annulé la tenue du congrès du PCRN convoqué par Robert Kona. Le juge avait alors estimé que les textes du PCRN ne donnaient pas qualité à Robert Kona pour convoquer une telle assemblée, car ceux-ci ne reconnaissent « nulle part la fonction de ‘président fondateur’ dont use souvent sieur Kona Robert ». Ceci alors même que ce dernier avait déjà introduit une plainte en annulation du congrès de mai 2019 qui avait confié la présidence à Cabral Libii. Robert Kona perd dès lors les deux batailles engagées devant les tribunaux contre Cabral Libii.
Sur les réseaux sociaux, Cabral Libii a salué cette décision de justice et remercié son avocat. « Nous rendons infiniment Gloire à Dieu ! Nous remercions la justice qui s’évertue à maintenir la République debout. Nous exprimons notre profonde gratitude à Me BEBE pour sa compétence et ses sacrifices. Le droit est dit, la vérité est rétablie, ce 5 septembre 2024 à Kaélé ».
Cette décision de justice est aussi un revers pour le ministère de l’Administration territoriale. C’est en effet un sous-préfet de Kribi qui avait interdit le congrès de décembre dernier convoqué par Cabral Libii, au motif que les dissensions internes étaient de nature à perturber l’ordre public. C’est également un sous-préfet à Maroua qui a autorisé cette année la tenue du congrès convoqué par Robert Kona, alors que ce dernier avait été exclu du parti.
Au PCRN, l’on a souvent accusé le ministre de l’Administration territoriale, Paul Atanga Nji, d’instrumentaliser Robert Kona avec pour objectif de faire perdre à Cabral Libii la présidence du PCRN. Ce qui le rendrait inéligible à l’élection présidentielle prévue en 2025. Le PCRN compte 5 députés, dont Cabral Libii, et plus de 200 conseillers municipaux.
L.A.
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