Le PCRN travaille son maillage territorial pour espérer faire la différence à la prochaine présidentielle

Le PCRN travaille son maillage territorial pour espérer faire la différence à la prochaine présidentielle

Le Parti camerounais pour la réconciliation nationale (PCRN) a formé plusieurs responsables régionaux de cette formation politique de l’opposition sur le maillage territorial. Jean Louis Batoum, le secrétaire national à l’organisation et aux ressources humaines, à l’origine de la tenue de ce séminaire, ne fait pas mystère sur l’objectif de cette formation. « Nous devons booster nos camarades afin de préparer les prochaines échéances électorales. Il faut les réveiller et les former en permanence », fait-il savoir.
En réalité, cet objectif n’est pas improvisé. Si on en croit notre interlocuteur, il est fixé depuis le début de l’année. Sans doute parce que les cadres du PCRN sont convaincus qu’il n’y a pas de victoire possible dans les urnes sans un véritable maillage territorial. En ligne de mire, les prochaines élections municipales et législatives. Mais c’est surtout la présidentielle de 2025 qui est dans tous les esprits.
Cabral Libii, le président du PCRN, cache mal son ambition pour 2025. En 2018, il avait terminé troisième derrière Maurice Kamto et Paul Biya. Une performance honorable pour un jeune premier en politique venu de la presse que le parti Univers de Prosper Nkou Mvondo avait accepté d’investir. Six ans après, le temps a passé. Cabral Libii veut faire mieux en 2025, voire même gagner comme le pronostiquent certains de ses militants. Il est en tout cas convaincu que 2025 passe par une inscription massive des Camerounais sur les listes électorales, une formation des mandataires pour mieux surveiller l’élection dans les bureaux de vote et un meilleur maillage territorial.
Motion de félicitation
À bientôt un an de la prochaine présidentielle, le PCRN s’enorgueillit du travail déjà abattu sur le terrain, même si les responsables reconnaissent qu’ils peuvent mieux faire. Les membres du bureau politique l’ont d’ailleurs reconnu récemment. Dans une motion de félicitation et de soutien qu’ils ont adressée à Cabral Libii le 20 juillet dernier, ils saluent « la croissance fulgurante » du PCRN. Jean Louis Batoum rappelle que quand Cabral Libii prenait la tête de cette formation politique en 2019, le parti ne comptait que six militants. Presque cinq ans après, le PCRN est présent dans plus de 300 arrondissements sur les 360 que compte le Cameroun. De plus, il est ressorti des élections municipales et législatives de 2020 avec 206 conseillers municipaux, sept mairies en contrôle total, plusieurs autres mairies en contrôle partagé et cinq députés.
« Tous les jours, les militants frappent à notre porte. À la suite du dernier séminaire [celui évoqué en début d’article], 188 nouveaux militants ont rejoint le parti », fait savoir Jean Louis Batoum. Il ajoute : « c’est exceptionnel ! Nous sommes partis de zéro pour atteindre nos objectifs. Nous les avons même dépassés ».
Il fait allusion à cet objectif de travailler pour que le parti soit fortement représenté sur l’ensemble du territoire national dans un délai de sept ou huit ans. Il a été arrêté, selon notre source, dès le début de la présidence de Cabral Libii. Jean Louis Batoum est d’ailleurs convaincu que le PCRN aurait déjà pu se vanter d’être représenté dans tous les arrondissements du pays s’il avait pu travailler de manière efficiente dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, en proie à une crise sécuritaire depuis maintenant une décennie.
Michel Ange Nga
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