dégâts importants à Mokolo après des pluies diluviennes

dégâts importants à Mokolo après des pluies diluviennes

Le 12 juillet 2024, des pluies torrentielles d’une intensité rare ont déclenché des inondations dévastatrices à Gadaka-Tchouvouk, situé dans le département du Mayo-Tsanaga dans la région de l’Extrême-Nord, laissant derrière elles un paysage de destruction et de désolation. Selon l’Observatoire national sur les changements climatiques (Onacc), cet événement a été classé comme un « événement extrême », marquant une menace sérieuse pour la sécurité et le bien-être des populations locales. Les conséquences des pluies ont été catastrophiques : des maisons ont été emportées, des champs agricoles ont été ravagés et du bétail a été perdu, indique l’Onacc. Des vidéos partagées sur les réseaux sociaux montrent des quartiers de la ville de Mokolo, chef-lieu du département du Mayo-Tsanaga, complètement inondés, où les résidents se retrouvent piégés par les eaux montantes.
L’Onacc avait prévu ces événements dans son Bulletin décadaire des prévisions et alertes climatiques pour la période du 11 au 20 juillet 2024, avertissant que des précipitations importantes étaient notamment attendues dans la région de l’Extrême-Nord, avec des quantités variant entre 40 et 108 mm. L’Onacc indiquait alors un risque d’enregistrer une destruction des maisons d’habitation et des édifices publics dans de nombreuses localités, « suite aux pluies accompagnées de vents violents, de foudre et même de chutes de grêle ».
Les inondations ne sont pas une nouveauté dans l’Extrême-Nord, où les pluies diluviennes et les crues des cours d’eau sont des menaces constantes. En 2022, par exemple, plus de 314 000 personnes avaient été affectées par les inondations, selon les estimations du Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations Unies (OCHA) au Cameroun. Cette situation est d’autant plus préoccupante dans un contexte où les communautés sont déjà fragilisées par un conflit armé persistant, exacerbant les tensions entre agriculteurs et éleveurs pour l’accès aux terres et aux ressources.
P.N.N
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