la gestion des réfugiés préoccupe le gouvernement

- Advertisement -

la gestion des réfugiés préoccupe le gouvernement

Lors de la séance plénière de questions orales au Sénat, le vendredi 21 juin, le ministre de la Défense, Joseph Beti Assomo, a été invité à faire le point sur la situation sécuritaire dans certaines régions en crise du Cameroun. Ce fut l’occasion pour le ministre de souligner la lourde charge que représente pour l’État camerounais l’accueil des réfugiés.
Extrême-Nord
Dans l’Extrême-Nord, où « les opérations contre la secte Boko Haram se poursuivent », a indiqué le ministre, « nous accueillons environ 70 000 réfugiés nigérians sur notre territoire, qui ne peuvent repartir que volontairement ». Il a exprimé son regret quant au poids financier de cette situation : « Ces réfugiés sont pour nous une charge importante. Actuellement, le chef de l’État a dû ordonner le déblocage de 100 millions de FCFA pour leur soutien. Nous avons également acquis des équipements pour cultiver 100 hectares de terres afin qu’ils puissent pratiquer l’agriculture ».
Face à la rupture de l’aide alimentaire due à des « causes exogènes », selon le gouverneur de la région de l’Extrême-Nord, les autorités ont d’urgence mis à disposition des réfugiés du camp de Minawao, le plus grand de la région, 100 hectares de terres pour qu’ils puissent cultiver leur propre nourriture.
Région de l’Est
La situation n’est guère plus reluisante dans la région de l’Est, frontalière de la République centrafricaine. Le ministre de la Défense a expliqué que les milliers de réfugiés répartis dans plusieurs camps semblent peu enclins à retourner chez eux. « Dans la région de l’Est, nous avons renforcé la sécurité de notre frontière avec la République centrafricaine. Nous sommes présents en RCA dans le cadre de la Minusca. Bien que les incursions sur notre territoire soient devenues rares, nous accueillons près de 200 000 réfugiés centrafricains qui manifestent une certaine réticence à retourner dans leur pays d’origine », a-t-il déclaré.
Ces réfugiés sont répartis dans cinq camps, et le ministre a souligné la nécessité de veiller à ce que ces camps ne deviennent pas une source d’insécurité pour les populations locales.
Défis et besoins financiers
Le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU estime qu’en 2024, plus de 3 millions de personnes au Cameroun auront besoin d’une assistance humanitaire d’urgence, parmi lesquelles plus de 2 millions de réfugiés, de déplacés internes et de membres des communautés hôtes. Les besoins financiers pour répondre à cette crise sont estimés à 224 milliards FCFA.
Conclusion
Le Cameroun est confronté à un défi humanitaire immense, équilibrant la gestion sécuritaire avec les besoins pressants des réfugiés. La réponse à cette crise exige non seulement des efforts nationaux, mais aussi une coopération accrue avec les organisations internationales pour assurer une assistance durable et efficace.
LA
Lire aussi : Extrême-Nord : le gouverneur s’inquiète de la pénurie alimentaire au camp des réfugiés de Minawao

Cet article est apparu en premier sur https://www.stopblablacam.com/societe/2406-12543-humanitaire-la-gestion-des-refugies-preoccupe-le-gouvernement


.

- Advertisement -