le ministre de la Santé publique demande encore plus de moyens

le ministre de la Santé publique demande encore plus de moyens

Lors de son discours prononcé devant les députés à l’occasion de la Journée parlementaire spéciale sur le paludisme à l’Assemblée nationale, le 12 juin, le ministre de la Santé publique (Minsanté), Manaouda Malachie, a plaidé pour une augmentation des ressources allouées à la lutte contre cette maladie. « Malgré les efforts déjà fournis, la couverture de la population en interventions de prévention et de prise en charge n’est pas encore optimale, en raison, entre autres, d’un financement insuffisant », a déclaré le ministre aux élus.
Le membre du gouvernement a expliqué que « dans le cadre de la mise en œuvre du dernier Plan stratégique pour la période 2021-2023, le Cameroun a mobilisé 132 milliards de FCFA sur les 232 milliards de FCFA nécessaires pour réduire ce fardeau, accusant ainsi un déficit de près de 100 milliards de FCFA ».
Cette position a été appuyée par des députés, tels que Njume Peter, qui a souligné que « le budget alloué au ministère de la Santé publique doit être augmenté ». Pour cela, il a rappelé la Déclaration d’Abuja de 2001, dans laquelle les gouvernements africains s’étaient engagés à allouer 15 % de leur budget aux dépenses de santé. Or, au Cameroun, ces dépenses ne représentent que 4 %. Cependant, Njume Peter conseille au ministre de la Santé de consacrer plus de ressources du budget actuel à la lutte contre le paludisme.
Déjà en décembre 2023, alors qu’il défendait le budget de son ministère devant la représentation nationale, le ministre Manaouda Malachie avait reconnu que « les ressources budgétaires allouées au secteur de la santé, malgré la volonté avérée du gouvernement de moderniser notre système de santé, restent en deçà des engagements internationaux, notamment la Déclaration d’Abuja de 2001 ».
L.A.

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