le Cameroun veille sur 15 projets stratégiques, les premières productions attendues en 2025

le Cameroun veille sur 15 projets stratégiques, les premières productions attendues en 2025

Victor Aristide Mimbang, directeur des mines au ministère des Mines, de l’Industrie et du Développement technologique (Minmidt), a révélé le 22 mai dernier, au cours de la Convention internationale des mines et exposition du Cameroun (Cimec) tenue à Yaoundé, que 15 projets miniers sont en cours de développement. Selon ce haut responsable, certains de ces projets sont en cours de mise en œuvre et les premières productions commerciales sont attendues courant 2025. D’autres sont en phase de finalisation des conventions minières et de recherche de partenariats stratégiques, comme le rapporte le rapport sanctionnant le Cimec 2024.
Parmi ces projets, dans la section « grands projets », on note le projet d’exploitation du fer de Lobé-Kribi. « Les travaux de recherche ont permis d’estimer une réserve de 632 millions de tonnes de fer avec une teneur de 33 %. La cadence de production prévue est de 4 millions de tonnes par an de concentré de fer à 60 %. Ce projet bénéficie d’une convention minière et d’un permis d’exploitation », peut-on lire dans le rapport susmentionné. Les participants au Cimec ont également appris qu’« au stade actuel, les travaux d’ouverture des voies d’accès ont été lancés et une partie des équipements d’exploitation, de transport, de production d’énergie et de construction de l’unité d’enrichissement est arrivée au Port de Kribi en décembre 2023. Les travaux de construction ou de renforcement des ponts en vue d’acheminer le matériel sur site sont en cours. La première production commerciale est prévue pour la fin de l’année 2025 ».
Pour ce qui est du projet d’exploitation du fer d’Akom II, le Cimec révèle que les travaux de recherche ont permis d’estimer une réserve de 147 millions de tonnes avec une teneur de 30 %. La cadence de production prévue est de 2 millions de tonnes de concentré de fer à 65-68 %. Le projet bénéficie d’une convention minière et d’un permis d’exploitation. L’état d’avancement des travaux sur le terrain se matérialise par l’ouverture des voies d’accès, la construction de la base vie et l’installation d’un concasseur d’une capacité de production de 300 tonnes par heure de granulats pour les travaux de génie civil. Le stockage de la partie oxydée sur site est en cours et la première production commerciale est prévue pour décembre 2024.
En ce qui concerne le projet d’exploitation du fer de Mbalam, les travaux de recherche ont permis d’estimer une réserve de 805,7 millions de tonnes avec une teneur de 57,3 %. La cadence de production prévue est de 15 millions de tonnes par an. Les équipements de production sont embarqués et la première production commerciale est projetée pour le troisième trimestre de 2024. La société qui exploite la mine de Mbalam envisage d’exporter dans un premier temps les minerais par route en attendant la construction du chemin de fer.
Pour le projet d’exploitation de la petite mine d’or de Colomine, la production est en cours. D’après des responsables du ministère des Mines et concernant le système de traitement, l’entreprise va migrer vers un système en vase clos et les équipements de l’unité de traitement sont commandés en Chine.
Quant au projet d’exploitation de la bauxite de Minim-Martap, les travaux de recherche ont permis de découvrir une ressource d’un milliard de tonnes avec des réserves prouvées de 99,1 MT et une teneur de 51,6 % d’alumine. La cadence de production prévue est de 5 MT/an. Le projet de convention minière négocié a été transmis aux services du Premier ministre pour la suite de la procédure. Camalco, l’exploitant de cette mine, envisagerait de transformer la bauxite en alumine puis en aluminium au Cameroun. À ce sujet, des discussions seraient en cours avec la société Alucam afin de prendre des actions au sein de ladite société, comme le rapporte le rapport du Cimec.
À ces grands projets, il faut ajouter des projets miniers à court terme. Il s’agit notamment du projet d’exploitation de l’or de Bibémi. Les travaux de recherche ont permis de mettre en évidence un total de 305 000 onces d’or métal pouvant faire l’objet d’une exploitation de petite mine puis de mine industrielle. Les travaux de forage se poursuivent sur le terrain.
À propos du projet d’exploitation de la petite mine d’or de Mborguéné, la signature de la convention minière afin de permettre au partenaire Shandong Gold d’entrer véritablement en exploitation est attendue.
Pour ce qui est du projet d’exploitation du fer de Ngovayang, les travaux de recherche ont permis d’estimer des ressources de 111,42 millions de tonnes de minerai de fer qui feront l’objet d’un enrichissement. Par ailleurs, il est envisagé de construire un pipeline pour l’évacuation du minerai vers le terminal du Port de Kribi. L’appui de l’État est sollicité pour l’aménagement de la route menant au site afin de faciliter l’acheminement des équipements et l’approvisionnement en gaz naturel.
Enfin, concernant le projet d’exploitation du cobalt-nickel-manganèse de Nkamouna, il est attendu l’entrée en jeu du nouveau partenaire, la société Tronic, qui dispose des capacités techniques et financières suffisantes pour relancer le projet. Selon les experts du Cimec, à la différence des autres projets, la mise en œuvre de celui-ci est relativement facile, car ne nécessitant pas d’infrastructures lourdes telles que l’unité d’enrichissement.
L.A.

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