la Cour suprême taille en pièces le géant des médecines alternatives Patanjali

Un monstre sacré chute en Inde. Le groupe Patanjali, géant des médecines dites ayurveda, fait face au courroux de la Cour suprême. Il est accusé d’avoir joué avec la vie de patients avec des traitements miracles. Certains fonctionnaires sont aussi accusés de complicité envers ses fondateurs, proches du pouvoir.

Avec notre correspondant à Bangalore, Côme Bastin

Tous les Indiens connaissent le gourou Baba Ramdev, devenu une star avec ses cours de yoga à la télé. Beaucoup lui ont fait confiance lorsqu’il a lancé sa gamme de soins Patanjali, basée sur la médecine ancestrale indienne ayurveda.

À grand renfort de publicités, Patanjali promet ensuite de soigner le Covid-19, le cancer ou toute maladie avec des mélanges de plantes, sans preuves de leur efficacité. Son gourou médiatique n’hésite pas à mettre en cause la médecine « occidentale » et les vaccins, suscitant l’indignation des praticiens.

Après plusieurs injonctions restées lettre morte, la Cour suprême a convoqué ses fondateurs. Refusant leurs excuses, elle a promis cette semaine de les « tailler en pièces », au nom des patients dupés par ces traitements miracles. Les juges sont d’autant plus sévères que Baba Ramdev a simulé des voyages pour leur échapper.

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